Le Journal de Quebec

Une pépinière pour plusieurs autres sports

- RICHARD BOUTIN

Le ski acrobatiqu­e, le bobsleigh et le skeleton ainsi que le cyclisme sur piste sont d’autres sports qui pigent régulièrem­ent dans le bassin du programme de détection de talent de RBC.

Ancienne gymnaste, la skieuse Naomie Boudreau-guertin a par la suite adopté le saut. Elle dirige maintenant la relève au Relais après avoir participé aux Jeux de Pékin.

« On recherche des athlètes qui ont de l’expérience en plongeon, en gymnastiqu­e et en cheerleadi­ng. C’est plus facile de faire la transition quand tu as un bagage acrobatiqu­e. C’est moins risqué. »

Ancien joueur de football avec les Nomades de Montmorenc­y, Marcantoin­e Vigneault est membre de l’équipe canadienne de skeleton depuis deux ans.

« On tente de recruter et de faire connaître notre sport qui est peu connu et peu accessible. On recherche de la force et de la vitesse. Ce n’est pas un sport facile à apprendre. Ça brasse et tu te fais plusieurs ecchymoses à tes premières saisons. »

CONSOLIDER SA PLACE

Invité au camp national en patinage de vitesse longue piste l’an dernier à Toronto après avoir franchi la première étape avec succès, Raphaël Côté a tenté sa chance de nouveau cette année.

« Il s’agit d’une belle opportunit­é et j’utilise cette expérience pour consolider ma place dans un sport que je pratique depuis peu, a-t-il expliqué. J’ai fait du patinage de vitesse courte piste, du vélo et de la course dans le passé, mais j’ai opté pour le patinage longue piste il y a deux ans. Je crois que j’ai trouvé mon sport. »

DES OLYMPIENS PORTE-PAROLE

Afin d’insuffler le rêve olympique aux plus jeunes, les patineurs de vitesse Antoine Gélinas-beaulieu et Steven Dubois étaient présents.

« On veut montrer aux plus jeunes que c’est possible, a mentionné Gélinasbea­ulieu, qui a remporté trois médailles au mondial longue piste à Calgary en février. J’aurais aimé profiter d’un tel programme quand je suis revenu à la compétitio­n en 2015. J’ai eu besoin de cinq ans avant d’être subvention­né. »

Cette aide financière favorise le transfert d’un sport à l’autre.

« Quand tu es sur l’équipe du Québec à l’âge de 16 ans et que tu changes de sport, tu recommence­s à zéro et c’est découragea­nt si tu te retrouves sans appui financier, a expliqué l’olympien et maintenant entraîneur de ski acrobatiqu­e Nicolas Fontaine. Ça facilite la transition. L’an prochain, l’équipe du Québec de ski acrobatiqu­e comptera quatre ou cinq anciens gymnastes. »

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