Ça brasse du côté de Témiscouata-sur-le-lac
Deux conseillers exclus dans un climat toxique
Une autre ville se plaint d’un climat toxique dans ses bureaux municipaux. Intimidation et propos diffamatoires envers des collègues élus et des fonctionnaires : deux conseillers de Témiscouata-surle-lac viennent d’être exclus des séances plénières.
« Assez, c’est assez, le spectacle a assez duré. On a des gens en arrêt de travail, on a des gens qui veulent démissionner [...] Nous passons de la parole aux actes », a déclaré le maire Denis Blais en conférence de presse hier.
Selon sa version, les conseillers Ginette Bégin et Étienne Deschênes ont dépassé les limites.
Le maire a raconté que la directrice des finances a été la cible d’insultes et de propos irrespectueux de la part des élus qui sont maintenant persona non grata.
« Si elle a des problèmes de santé mentale, qu’elle aille se faire soigner, qu’elle aille voir un psychologue », aurait-on notamment lancé à propos de cette dame qui est présentement en arrêt de travail.
« C’est un exemple parmi tant d’autres », a dit Denis Blais.
Devant cette situation qui n’a cessé de s’envenimer depuis janvier, la directrice générale de Témiscouata-sur-le-lac a dernièrement informé le maire que le personnel administratif n’assisterait plus aux séances plénières en raison d’un climat de peur devenu insupportable pour les fonctionnaires.
Des membres du personnel ont aussi reçu du courrier anonyme à leur adresse personnelle contenant entre autres des documents comme le code de déontologie de leur ordre professionnel avec des passages surlignés.
PLAINTE À LA SQ
La Ville a décidé de porter plainte à la Sûreté du Québec pour harcèlement et intimidation.
« Qui sera le prochain ? Il en va de la sécurité de nos employés. La situation doit être prise avec le plus grand sérieux. C’est une intrusion dans la vie privée », a indiqué le maire qui n’a aucune idée de la provenance de ces grandes enveloppes.
Présents à la conférence de presse, une quarantaine d’employés municipaux se sont levés pour applaudir la démarche des élus. Un appui de taille, selon le maire Blais, puisque c’est environ 80 % de tous les employés de la Ville qui étaient dans la salle.
Cette histoire de climat toxique n’est pas sans rappeler la sortie de plusieurs élus municipaux dans les derniers mois qui ont déploré toutes sortes de débordements entraînant même la démission de maires et de conseillers.
Le Journal a tenté de joindre Ginette Bégin et Étienne Deschênes, mais sans succès pour le moment.