Élections québécoises : référendum sur le référendum
« Nous vivrons bel et bien un troisième référendum sur l’indépendance », c’est la promesse que Paul St-pierre Plamondon a prononcée devant ses militants réunis en Conseil national du Parti Québécois la fin de semaine dernière.
Préparant l’élection de 2026, le chef péquiste dicte donc la question de l’urne. Voulez-vous, oui ou non, d’un troisième référendum sur la souveraineté du Québec ?
CONDITIONS GAGNANTES OU PERDANTES ?
Contrairement à ses prédécesseurs, Paul St-pierre Plamondon a choisi de remettre la question du référendum au coeur de ses engagements. Sans faux-fuyants, sans peut-être, sans si et seulement si.
Pour lui, la souveraineté, c’est comme les saucisses Hygrade : « Plus de gens en mangent parce qu’elles sont plus fraîches, et elles sont plus fraîches parce que plus de gens en mangent. »
« Plus on parle de souveraineté, plus les Québécois veulent un pays, plus on voudra un pays, plus on va parler de souveraineté. »
Ça a le bénéfice d’être clair ! Par contre, il s’agit d’une arme à double tranchant.
Alors que le PQ monte en flèche dans les sondages, est-ce que la promesse d’un référendum pourrait faire douter celles et ceux qui ne veulent plus de la CAQ ? Soudainement, les conditions gagnantes pourraient devenir les conditions perdantes…
ÉVITER DE TOMBER DANS « LE GRAND REMPLACEMENT »
Certes, le gouvernement de Justin Trudeau ne se gêne même plus pour empiéter sur les champs de compétence des provinces.
Certes, le gouvernement Legault ne parvient pas à trouver des voies de passage pour mieux maîtriser l’immigration et l’intégration.
Mais de là à dépeindre les politiques du Canada comme si elles étaient à la limite du génocide culturel, il y a une marge.
Trop, c’est comme pas assez, dit-on.
Les aspirations souverainistes sont légitimes, mais Paul St-pierre Plamondon aurait avantage à modérer ses critiques virulentes envers le régime fédéral.
Tout indique que le Québec devra cohabiter avec Ottawa encore longtemps.