La popularité de la LPHF a aidé le Mondial féminin
L’engouement pour la ligue s’est fait sentir à Utica
UTICA, New York | Il n’y avait pas que les chandails des Rangers, des Devils ou de USA Hockey visibles dans la ville hôte du Championnat du monde, il y avait aussi ceux de la Ligue professionnelle de hockey féminin, dont Montréal.
L’engouement pour ce nouveau circuit, qui établira un record avec 21 000 spectateurs samedi au Centre Bell, s’est fait sentir jusqu’à Utica, une municipalité de l’état de New York de 65 000 habitants et dont l’agglomération comprend 600 000 résidents.
À un peu plus de quatre heures de route de Montréal, les gens discutaient de la compétition dans les restaurants et les hôtels, et la population s’est déplacée en masse à l’adirondack Bank Center, domicile de la filiale des Devils dans la Ligue américaine.
Ce n’est pas un hasard si l’événement a battu, après les 20 matchs préliminaires, l’ancienne marque de 28 000 billets vendus pour un Mondial féminin en sol américain. Ce sont finalement plus de 68 000 amateurs qui ont assisté au tournoi.
CALIBRE RELEVÉ
Avec la création de la LPHF, dont la saison n’a commencé qu’il y a trois mois, toutes les athlètes sont débarquées à Utica après avoir évolué au sein de circuits compétitifs en Europe, au Canada et aux États-unis.
« C’est la première fois qu’on arrive dans un tournoi et qu’on a l’impression que tout le monde est prêt pour les parties, a partagé la gardienne du Canada, Ann-renée Desbiens. On n’arrive pas d’un camp un peu long, quand les passes ne sont pas sur le tape et que l’exécution est moins là.
« Ça donne des performances extraordinaires pour les spectateurs, des matchs très relevés et intéressants, qui peuvent aller d’un côté comme de l’autre », a ajouté l’athlète de Charlevoix.
La LPHF était représentée par 39 joueuses, dont neuf n’étaient pas Canadiennes ou Américaines.
«GIRLS POWER »
« J’ai déjà hâte à la prochaine saison parce que d’autres filles iront dans la LPHF, jouer avec les meilleures », a indiqué avec justesse, la gardienne tchèque Klara Peslarova puisqu’il a été confirmé que plus de 100 Européennes s’étaient inscrites pour le repêchage.
La LPHF ne prévoit pas d’expansion, désirant consolider ses bases dans ses six villes.
« Lors d’un match à Toronto, j’ai vu une petite fille qui avait une pancarte sur laquelle il était écrit Girls Power [le pouvoir des filles] et la mère à côté était toute fière. Il se passe quelque chose », a raconté le président de la Fédération internationale de hockey sur glace, Luc Tardif, qui a d’ailleurs rencontré des représentants du circuit samedi afin de discuter des collaborations à venir.