Le Journal de Quebec

Le printemps hâtif ne signifie pas que les sentiers sont ouverts

- Julien Cabana julien.cabana @quebecorme­dia.com Collaborat­ion spéciale

Même si les conditions actuelles semblent favorables à circuler en quad dans les sentiers, il vous faut vérifier qu’ils sont ouverts dans le secteur où vous désirez pratiquer votre loisir favori.

« L’important, c’est de bien surveiller l’état des sentiers via la carte interactiv­e sur le site de la Fédération ou encore de vérifier sur les applicatio­ns iquad et iquad Pro », explique le directeur général de la Fédération québécoise des clubs quad, Yohan Perron.

« C’est de cette façon que les quadistes peuvent savoir ce qui arrive avec les sentiers. Les clubs utilisent ces outils pour signaler si les sentiers sont ouverts ou fermés. Si on indique qu’un sentier est fermé, il faut respecter cette restrictio­n parce que le sentier n’est pas prêt. Il faut que la signalisat­ion soit installée et que l’entretien soit fait par les bénévoles des clubs. Seuls les bénévoles peuvent juger si un sentier est adéquat ou non, pour permettre la circulatio­n. Si le sentier n’est pas prêt et que des gens y roulent, il y aura de la détériorat­ion prématurée de ce dernier. »

RÉALITÉ ET FRAGILITÉ

Il ne faut surtout pas croire que Yohan Perron fabule ou encore qu’il veuille empêcher les quadistes de rouler en sentier.

« En ce moment, le sol est vraiment fragile en raison du dégel rapide qui rend la terre plus friable à bien des endroits. De plus en plus de quadistes se procurent des véhicules qui sont de plus en lourds, comme les côte-à-côte, ce qui rend leur passage beaucoup plus dommageabl­e dans des conditions comme celles que nous avons présenteme­nt. C’est une réalité. Il faut que tous les gens qui circulent en quad soient sensibilis­és à cette réalité. »

Pour lui, il faut que tous les quadistes agissent de façon responsabl­e.

« Que vous soyez membre d’un club ou non, lorsque vous circulez en quad, vous devez prendre conscience des dommages que vous pouvez causer présenteme­nt, avec les conditions que nous avons. »

Le respect des bénévoles qui travaillen­t à la mise en place des sentiers et à leur entretien doit toujours demeurer dans l’esprit des gens qui circulent partout sur le territoire.

« J’invite les gens qui pratiquent le quad à rendre visite à ces bénévoles pour mieux les connaître et leur filer un coup de main. Aussi, j’invite les gens à demander aux bénévoles le coût d’entretien d’un sentier. Les amateurs doivent comprendre que les bénévoles donnent de leur temps pour assurer la pratique du quad en sentier en toute sécurité. Il faut que les quadistes cessent de croire que parce qu’ils paient un droit de passage, ils peuvent décider de ne pas respecter les sentiers et les bénévoles qui leur permettent de pratiquer leur loisir. »

Aussi, circuler sans réfléchir peut mettre en danger les droits de passage qui sont consentis par les propriétai­res terriens et plusieurs autres organismes.

Pour avoir pratiqué le quad dans d’autres pays et y avoir découvert tout leur système, on peut dire qu’au Québec nous sommes privilégié­s.

LE DROIT D’ACCÈS

Du 1er au 15 mai prochain, ce sera la période de vente à prix réduit pour les droits d’accès de l’été.

Le prix demandé durant cette période sera de 244,25 $, au lieu de 264,25 $ en dehors de ces dates. Ce droit d’accès est valide du 1er mai au 31 octobre. Vous pouvez vous le procurer sur le site de la Fédération, à l’adresse fqcq.qc.ca.

Il vous permet de circuler sur l’ensemble du réseau de sentiers de plus de 30 000 kilomètres à la grandeur du Québec. Vous pouvez retirer bien des avantages, comme des escomptes chez certains fournisseu­rs ou encore dans des établissem­ents hôteliers.

Certaines personnes croient que la vente des droits d’accès permet à la Fédération de s’enrichir. Pourtant, en regardant comment le montant payé est divisé, on comprend vite que ce n’est pas le cas.

Alors, si on prend comme point de départ le prix courant du droit d’accès estival qui est de 264,25 $, il se divise en : part du club et fonds communs, 135,73 $, les assurances responsabi­lité civile du club et du quadiste, 51,75 $, les taxes de vente, 24,29 $, et, finalement, pour la Fédération, 52,48 $. Si on soustrait les taxes, cela signifie qu’un peu plus de 20 % du tarif va vers la Fédération pour l’administra­tion et différents programmes.

Si les quadistes veulent conserver le privilège de leur réseau, il est certain qu’ils doivent contribuer en se procurant le droit d’accès. Si vous vous faites prendre sans droit d’accès dans un sentier fédéré, vous êtes passible d’une amende de 350 $ à 700 $.

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Voici un bel exemple de droit de passage accordé par un propriétai­re terrien. Il ne veut pas que le chemin où il permet de circuler soit détérioré par la circulatio­n trop rapide des véhicules.
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Plusieurs amateurs ont bien hâte de pouvoir circuler sur les routes en forêt.

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