Le Journal de Quebec

Premier test réussi

- Jonathan Bernier jonathan.bernier@quebecorme­dia.com

DETROIT | Un match dans la LNH ne fait pas une carrière. Encore moins en toute fin de saison. Parlez-en à Ryan Poehling. Toutefois, il peut donner des indices sur certaines attentes.

Surtout quand il est question de compréhens­ion du jeu, de combativit­é et de précision des passes. Et en cette matière, Lane Hutson a réussi son premier examen dans le circuit Bettman. Test réalisé au cours d’une amère défaite de 5 à 4 subie en prolongati­on au Little Caesars Arena, à deux heures d’où il a grandi.

Utilisée à la gauche de David Savard, la recrue de 20 ans n’a raté aucun de ses relais en sortie de zone. Chacun d’eux a abouti sur la palette de son destinatai­re. On verra ce que ce sera lorsque l’échec avant de l’adversaire sera plus soutenu que celui des Red Wings. Mais c’est déjà bon signe.

Une soirée de près de 22 minutes presque exclusivem­ent jouées contre les deux premières unités des locaux.

Dans les jours précédant cette première rencontre, plusieurs ont remis en doute sa capacité de faire sa place avec de gros messieurs. Disons qu’à 5 pieds, 9 pouces et 159 livres (sûrement avec des rouleaux de 25 cents dans ses combines), Hutson détonnait dans le vestiaire du Canadien près des colosses Savard et Juraj Slafkovsky.

AVEC DE L’EXPÉRIENCE

Pour cette première audition, il a prouvé qu’il pouvait combler cette lacune par son positionne­ment et sa rapidité lors de ses courses pour l’obtention de la rondelle.

Il l’a montré aux dépens de Patrick Kane, son idole de jeunesse, contre Robby Fabbri et J.T. Compher.

On a également vu ses aptitudes offensives. Il a bien manoeuvré la rondelle, sur la ligne bleue adverse, pour récolter le premier point de sa carrière sur le premier but du match de Brendan Gallagher.

À un autre moment, il a simplement dirigé la rondelle dans l’enclave, ce qui a créé un certain chaos et offert une occasion de marquer à Juraj Slafkovsky et Cole Caufield.

Évidemment, il reste beaucoup d’éléments à polir dans le jeu du jeune arrière. Sur le premier but des Red Wings, il a paru perdu dans sa couverture. À sa défense, même ceux qui ont passé la saison à Montréal sont parfois mêlés.

Il devra également mieux choisir les moments pour se porter en attaque, par exemple, et éviter de le faire trop rapidement.

À quelques reprises, il a failli se faire prendre par un revirement inattendu près de sa ligne bleue.

Ça viendra avec l’expérience. D’ailleurs, Martin St-louis avait pris la peine de lui indiquer qu’il ne s’attendait pas à le voir jouer un match parfait.

AUTRE AVANCE PERDUE

Par ailleurs, le Canadien a raté une belle occasion de porter le coup de grâce aux Wings en laissant filer une avance de 4 à 1. Habités par l’instinct de survie, les locaux sont parvenus à récolter un important gain dans leur course pour une place en séries éliminatoi­res.

Pour le Canadien, il s’agissait d’un troisième revers de suite en bris d’égalité. Lors de ces trois occasions, les hommes de Martin St-louis ont vu l’adversaire combler l’écart.

En passant, pour un vétéran dont la survie de l’équipe ne tient qu’à un fil, Kane a été plutôt discret.

On n’a réellement noté sa présence qu’une fois rendu en troisième période. Sur la même présence, il a menacé le filet de Montembeau­lt à deux occasions.

Ce fut le résumé de sa soirée. Ça et sa passe sur le deuxième but de Compher.

Le Tricolore aura une autre occasion de porter un dur coup aux Rouges ce soir, au Centre Bell.

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