2,5 G$ pour décontaminer un ancien dépotoir
Il en coûterait 2,5 milliards $ pour décontaminer entièrement un ancien dépotoir à Cap-rouge, ont affirmé des fonctionnaires de la Ville de Québec lors d’une présentation faite mercredi.
Les citoyens étaient invités à une séance d’information dans le cadre d’un projet de développement du site qui appartient à Veolia, le long de la route Jean-gauvin à Cap-rouge.
Le lieu, un immense terrain de 350 000 mètres carrés, a déjà accueilli un dépotoir de matériaux secs, qui a été fermé en 2009.
Le service de l’urbanisme a indiqué que la décontamination de l’entièreté du terrain coûterait la faramineuse somme de 2,5 milliards $.
Hier, le service des communications de la Ville de Québec a précisé que : « Le coût de requalification du site énoncé est en fait une estimation sommaire générée par la Ville pour un retrait complet des volumes approximatifs de matières actuellement enfouies sur le site. »
INDUSTRIEL ET COMMERCIAL
La Ville envisage un projet de développement de nature industrielle et commerciale sur ce site, dans lequel on prévoit la protection des boisés.
Il est pour l’instant impossible de savoir quels volumes de terrain seront à décontaminer et, par conséquent, quels seront les coûts finaux.
« Le coût pour la requalification d’un site varie en fonction des volumes et des types de matières enfouies présentes sur le site. Il est donc très difficile de comparer les coûts des sites requalifiés entre eux », a indiqué la porte-parole de la Ville Audrey Perreault.
Elle a ajouté : « Ce sera au ministère de l’environnement de définir les actions à entreprendre ainsi que les mesures à mettre en place en fonction des particularités du site et de la nature du projet. »
AUX FRAIS DU DÉVELOPPEUR
Une chose est sûre, c’est qu’il appartiendra au développeur de réhabiliter le terrain, « à ses frais », insiste la Ville.
La Ville n’a pas l’intention d’acheter la partie contaminée du site, mais elle souhaiterait se porter acquéreuse de la portion boisée, pour en faire la préservation.
Par ailleurs, le propriétaire poursuit la municipalité pour expropriation déguisée, puisque la réglementation ne permet pas le développement du terrain, ce que la Municipalité tente de corriger avec une modification du schéma d’aménagement, pour permettre l’usage industriel et commercial.
Des discussions sont en cours, explique Mme Perreault. « La Ville entreprend donc une démarche volontaire afin d’en arriver à un règlement à l’amiable avec le propriétaire. »