Ils ne veulent plus d’évacuation forcée
Les résidents de l’île Enchanteresse ont fait une pétition
Excédés de devoir quitter leur résidence à chaque crue de la rivière, des résidents de l’île Enchanteresse, à Sainte-brigittede-laval, demandent de se prévaloir du droit à l’évacuation volontaire.
En seulement trois jours, le groupe affirme avoir récolté les signatures de 108 personnes qui appuient leurs démarches. Selon leur porte-parole, à peine trois ou quatre terrains sont partiellement recouverts d’un peu d’eau et les quelques sous-sols inondés représentent une situation très facile à gérer par les résidents qui sont bien équipés.
« Les autorités ne peuvent pas déclarer l’état d’urgence sans qu’une situation exceptionnelle ne soit en cours, sans qu’il y ait un sinistre majeur », mentionne Louise Gingue. Le conseiller municipal Mathieu Thomassin a appuyé la pétition.
« Il y avait des mots un peu durs, mais je voulais que les idées des citoyens soient amenées à la table », dit-il.
DES PRÉJUDICES
Le bassin versant de la rivière Montmorency, notamment le territoire de Saintebrigitte-de-laval, est reconnu historiquement pour ses inondations à l’eau libre et par embâcles de glaces.
Louise Gingue dénonce les évacuations non justifiées, sous prétexte de vouloir sauver des vies, alors que le danger serait souvent inexistant. Elle invoque des préjudices financiers, psychologiques et sociaux importants.
À l’heure actuelle, les citoyens qui ne collaborent pas à un ordre d’évacuation sont passibles d’une contravention entre 1000 $ et 5000 $.
« L’évacuation volontaire est une solution concrète qui ne semble pas faire partie des options envisageables par la Ville. Pour l’instant, le plus gros aléa négatif est le refus d’avancer de la Ville. On n’ose plus dire qu’on habite sur l’île Enchanteresse. Il faut que ça arrête », ajoute Louise Gingue.
Mardi soir, lors de la séance du conseil municipal, Louise Gingue a cité en exemple la Ville de Saint-raymond, qui selon elle a été très proactive avec les inondations.
« C’est beau les études, mais à un moment donné faut agir. On a besoin de réponses concrètes et très rapidement. […] Il faut des actions pour changer la réputation de l’île », a plaidé la citoyenne.
DES ACTIONS
La mairesse France Fortier a vite répondu. « Vous avez eu un courriel pour vous dire qu’on allait vous rencontrer. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir », a-t-elle indiqué.
La Municipalité assure qu’elle a posé des gestes significatifs, notamment la mise en ligne d’une page web destinée au Comité de concertation sur les inondations et d’une capsule pour mieux comprendre les zones inondables de Sainte-brigitte-de-laval.