Lion Électrique licencie 120 salariés
Le fabricant québécois d’autobus électriques Lion licencie 120 travailleurs de bureaux au pays, a annoncé l’entreprise par communiqué hier matin.
« Nous regrettons profondément l’impact que cette décision aura sur nos employés », a déclaré Marc Bédard, chef de la direction et fondateur de Lion.
OTTAWA POINTÉ DU DOIGT
« La dynamique actuelle du marché, particulièrement les retards rencontrés avec le Fonds fédéral canadien pour le transport en commun à zéro émission, a un impact négatif persistant sur nos livraisons d’autobus scolaires, nous obligeant à procéder à une réduction supplémentaire de notre main-d’oeuvre », a expliqué le numéro 1 de Lion, hier matin.
« Ces mesures de réduction des coûts, ainsi que les mesures antérieures prises le 23 novembre et le 24 février derniers, visent à économiser environ 40 M$ par an », a indiqué l’analyste de la Banque Nationale (BN) Rupert Merer.
Après l’annonce des mises à pied, hier, le ministre de l’économie, Pierre Fitzgibbon, a réagi en rappelant que Québec avait un programme pour encourager l’achat d’autobus électriques et que ce type d’aide n’existe pas encore au fédéral.
« Si le fédéral suit, ça va aider aussi », a affirmé le ministre.
« Il n’y a pas d’autres entreprises canadiennes qui produisent les autobus électriques », a-t-il indiqué.
Sur le coup de 14 heures, l’action de Lion chutait de 9 %, à 1,31 $.
Au total, plus de 120 personnes sont touchées par cette vague qui sévit au pays. Lion assure que cela n’aura pas d’impacts négatifs sur sa production. Après ces licenciements, Lion aura 1150 employés, dont 600 salariés à la production.
Cette annonce survient alors que des employés de Lion Électrique viennent de déposer une requête d’accréditation syndicale au Tribunal administratif du travail avec le Syndicat des machinistes (AIMTA), comme l’a révélé Le Journal la semaine dernière.
–Avec la collaboration de Sylvain Larocque, Mathieu Boulay et
de Rémi Nadeau