Du soutien pour un projet de loi de QS
Le parti veut consulter les jeunes de la DPJ
| Des membres du collectif Ex-placés DPJ et du Syndicat actif dans le réseau de la santé (APTS) ont joint leurs voix, hier, à celle de Québec solidaire qui demande l’adoption d’un projet de loi pour que les élus puissent visiter les centres et aller rencontrer les jeunes.
« Nous croyons que les jeunes placés ont aussi le droit à la considération et à l’écoute de leurs députés. Les enfants et les jeunes sont des citoyens à part entière, des sujets de droit qui méritent d’être entendus, consultés, et de participer aux décisions qui les concernent », a martelé d’entrée de jeu Karolane Chénier-richard, coordinatrice du collectif Ex-placés DPJ en conférence de presse.
Le projet de loi proposé par Québec solidaire garantit aux députés le droit de s’entretenir confidentiellement avec toute personne et d’être accompagnés, lors de la visite, d’un membre de leur personnel, d’un expert ainsi que d’un journaliste.
« Ce qu’on veut avec ce projet de loi, c’est plus de transparence, parce que ce n’est pas en cachant ce qui se passe qu’on va régler les problèmes et offrir les meilleurs services aux jeunes les plus vulnérables », a soutenu Christine Labrie, députée de Sherbrooke à l’origine de ce projet de loi, par voie de communiqué.
CONDITIONS DE VIE DOUTEUSES
Les conditions de vie des jeunes placés à la DPJ ont une nouvelle fois été pointées du doigt. Nancy Audet, ancienne jeune placée, a pris le micro pour ajouter son expérience au débat.
« Je me souviens de la salle d’isolement où on m’a enfermée il y a 30 ans. Cela a laissé des marques profondes. Je suis donc troublée de savoir qu’encore aujourd’hui des jeunes subissent des mesures d’isolement et de retrait à répétition. Des contentions et des fouilles à nu. Nos élus doivent avoir le droit de visiter les centres jeunesse et foyers de groupe », a-t-elle continué.
L’APTS a également appuyé le projet de loi et incite les travailleurs à témoigner.
« Les manquements dans les services offerts doivent être dévoilés par des travailleuses et des travailleurs sous le couvert de l’anonymat, risquant des représailles ou même leur emploi », a ajouté Robert Comeau, président de L’APTS.