Silence Donald Trump ! C’est Stormy Daniels maintenant qu’on veut entendre
Les jurés ont été choisis. Les témoins sont prêts. Donald Trump est déchaîné. On ne le dira jamais assez : ce procès qui débutera véritablement lundi offrira du jamais-vu et du jamais-entendu.
Sur un plan, tout au moins, Donald Trump est conséquent. Son élection à la présidence en 2016 s’est faite dans la confusion et les quatre années de sa présidence se sont déroulées dans un chaos constant.
Un tohu-bohu complet a entouré son départ de la Maison-blanche. Et aujourd’hui, il s’arrange pour que son procès pour infidélité mal-gérée soit emporté dans un maelstrom de faussetés, de menaces et de vulgarités.
C’EST PLUS FORT QUE LUI
Prenez ses commentaires à l’entrée et à la sortie de la salle de tribunal tout au long de la semaine ; ce gars-là, de toute évidence, se lève du pied gauche tous les matins. C’était le cas hier, entre autres.
« Alors, merci beaucoup. Je le dis depuis longtemps, c’est un procès truqué. Ça vient de la Maison-blanche. » Trump avait à peine salué les journalistes l’attendant aux portes du tribunal qu’il accusait le président Biden de tirer les ficelles de ce procès. Il ne dispose d’aucune preuve ; personne d’autre que lui n’avance de telles lubies, surtout pas ses avocats.
« Ils ont des gens du ministère de la Justice dans le bureau du procureur parce qu’il n’est probablement pas assez intelligent pour se représenter lui-même. »
Rien comme d’insulter le procureur qui mène la cause pour rehausser la valeur de sa défense.
ÊTRE FORCÉ DE SE LA FERMER
« Vous avez un juge très biaisé. C’est un désastre. Le juge a un conflit, le pire que j’ai jamais vu. » Tactique intéressante, celle-là aussi, que de dénigrer publiquement le juge à son procès.
Ces attaques et tant d’autres ont valu à Trump un « gag order », un ordre de garder le silence qui lui interdit d’attaquer les témoins, les procureurs, les jurés et le personnel du tribunal, leurs proches et la famille du juge.
Ça le rend fou. « J’ai beaucoup de choses à vous dire et je n’ai pas le droit de les dire. Ils peuvent continuer à inventer des mensonges et tout le reste. Ils mentent, ce sont de vraies ordures. » Hasardeuse comme déclaration, de la part d’un homme qui, selon un décompte du Washington Post, a accumulé plus 30 000 allégations fausses ou trompeuses en quatre années de présidence.
QUE LA PARADE DE TÉMOINS COMMENCE
Au jeu du « plus grossier personnage », Donald Trump aura de la compétition au cours des prochaines semaines. Non seulement dément-il avoir payé pour acheter le silence de Stormy Daniels, mais il jure ne jamais l’avoir rencontrée.
La « porn star », elle, est prête à tout déballer : la taille de son pénis, le condom qu’il ne portait pas et le fait qu’il se soit agi « du sexe le moins impressionnant que j’ai jamais eu ». Ça va en faire toute une pub en campagne présidentielle !