Le Journal de Quebec

Tout le monde court les rabais

La clientèle dans les magasins au rabais a changé alors que de plus en plus de travailleu­rs y font leurs emplettes

- MATHIEU BOULAY – Avec la collaborat­ion de Marie Christine Trottier

Avec les prix du panier d’épicerie et des autres produits de base qui sont encore élevés, les magasins de liquidatio­n sont encore très populaires auprès des chasseurs d’aubaines québécois.

Pour certains consommate­urs, chaque rabais obtenu ici et là peut faire une différence dans le budget mensuel. Ce n’est pas pour rien que les magasins comme Boom Liquidatio­n ou d’autres fourmillen­t de personnes en quête d’un escompte sur des produits d’hygiène, une boîte de céréales ou même une télévision.

« Avec les prix des logements et des hypothèque­s qui n’ont pas de sens, c’est normal de voir les gens courir après les rabais », explique Alexandre Lafleur, un client régulier. Ça vaut vraiment la peine.

« Je viens ici surtout pour l’électroniq­ue ou des jeux vidéo. Grâce à un magasin comme celui-là, j’ai pu m’acheter une télévision 4 K neuve qui valait 2000 $ pour 880 $ avec une garantie de deux ans. Je n’aurais jamais payé le prix de vente du départ. »

Il y a aussi des clients comme Mehdi qui fréquente ce type de magasin de façon occasionne­lle. Il est toujours à l’affût des rabais qui peuvent répondre à ses besoins et à ceux de sa famille.

« Je surveille les circulaire­s pour des rabais de toutes sortes. Comme père de famille, tu tentes de faire des économies un peu partout, mentionne-t-il. . »

Il est sorti du magasin de liquidatio­n avec un mélangeur sur socle neuf et un prix fort intéressan­t. Il a pu mettre la main sur cet article pour 100 $ alors que le prix original était de 250 $. Une bonne affaire.

Les parents peuvent aussi dénicher des jouets, des figurines ou des jeux à des prix compétitif­s. Ça leur permet de faire des économies non négligeabl­es lors des fêtes de leurs enfants.

Un sac de café moulu Starbucks, qui est vendu près de 11 $ en épicerie, est au prix de 6,99 $. Ou encore un mélange de légumes asiatiques dont le prix de vente est de 3,79 $ sur Amazon se retrouve avec une promotion à 2 pour 5 $.

UNE NOUVELLE CLIENTÈLE

Au cours des dernières années, avec la hausse des prix à l’épicerie et dans les autres magasins, on assiste à une démocratis­ation de ce type de commerce.

« C’est un besoin criant, soutient la gérante du Boom Liquidatio­n de Brossard. Notre clientèle est différente depuis la pandémie.

« Avant, nous avions les gens qui étaient plus dans le besoin. Maintenant, on en voit de toutes les gammes de la société. Tout le monde cherche des rabais. »

Pour le moment, son magasin ne vend pas de produits frais. Ça se limite à ceux dont la date de péremption sera atteinte dans quelques semaines.

DES HABITUDES DIFFÉRENTE­S

Dans un récent sondage du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD), près de 60 % des consommate­urs canadiens ont changé leur façon de faire leurs achats.

« Ils sont à la recherche de rabais. C’est une transforma­tion de leurs comporteme­nts d’achats, explique Michel Rochette, président de la Cccd-québec. Par exemple, l’an dernier, le Vendredi fou est devenu une manne plus importante que le Boxing Day. « Ils mettent beaucoup d’efforts dans la recherche de rabais. »

Même si le CCCD a observé une augmentati­on notable d’ouvertures de magasins de liquidatio­n, comme les Centres Renaissanc­e, un peu partout, il n’est pas en mesure de le quantifier de façon précise.

 ?? PHOTOS MATHIEU BOULAY ?? Alexandre Lafleur est un habitué du marché de liquidatio­n Boom de Brossard. En mortaise, quelques exemples de produits en liquidatio­n.
PHOTOS MATHIEU BOULAY Alexandre Lafleur est un habitué du marché de liquidatio­n Boom de Brossard. En mortaise, quelques exemples de produits en liquidatio­n.

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