Le Journal de Quebec

Comment valoriser un enfant en situation d’échec ?

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Je suis une mère qui aimerait savoir comment elles font, les autres mères, pour bien prendre soin de leurs enfants, car j’ai l’impression d’être en train de rater l’affaire avec mon fils, alors que je n’ai jamais eu de problème avec ma fille.

Elle a 8 ans et mon garçon 14. Bien que ce dernier ait toujours été un peu agité, comme son père dont je suis séparée depuis septembre dernier, on n’a jamais eu avec eux de véritables problèmes. On a d’ailleurs une bonne entente au point d’avoir pris des logements pas loin l’un de l’autre pour pouvoir exercer une garde partagée.

Depuis septembre, les enfants se promènent de chez moi à chez lui. Ma fille s’y est adaptée et ça n’a pas affecté ses résultats scolaires. Pour mon garçon, c’est différent. De mois en mois, ses notes ont baissé, et malgré mes efforts pour lui serrer la vis, ça ne donne pas de résultats.

Comme c’est moi qui veille à maintenir le contact avec les enseignant­s, c’est moi qui suis le témoin de la chute de ses résultats et de l’accumulati­on de ses mauvaises notes de comporteme­nt, quand mon ex se contente de dire: « J’étais comme ça à son âge, et je ne m’en suis pas si mal sorti ! »

Je les aime autant l’un que l’autre, mes enfants, alors je ne vois pas pourquoi ça marche avec l’une et pas avec l’autre. Quand j’en parle avec leur père, il me ramène à ce que je lui ai toujours reproché, à savoir qu’il manque d’intérêt pour les affaires intellectu­elles alors qu’il est prime pour s’occuper de tout le reste.

Selon lui, ce qui arrive à notre fils lui est arrivé à lui dans le temps, et ça va se raplomber quand il va tomber dans des choses qu’il aime. Mais je n’ai pas envie d’attendre ça pour voir mon fils réussir. Mon ex ne m’aide pas une miette vu qu’il ne reproche jamais rien à notre fils, pas plus qu’il ne s’occupe de sa formation pendant sa semaine de garde, puisqu’il se dit trop fatigué par sa job. Qu’est-ce que je fais avec ça quand mon enfant risque de rater son année scolaire ?

Découragée

Si je me fie aux propos d’un professeur de cégep, « l’échec, c’est non seulement important de le vivre et de l’expériment­er lorsqu’on est jeune, mais c’est essentiel à l’apprentiss­age. Un échec, c’est une occasion de se remettre en question ».

Votre fils a probableme­nt envie de se distinguer de sa soeur, et vous devez l’accepter ainsi. Tout comme il veut faire état de sa nature profonde, qui serait plus semblable à celle de son père. Ce serait intéressan­t d’explorer cette avenue, tout en rendant son père sensible à l’importance du rôle de stimulateu­r qu’il a à jouer dans la vie de votre garçon.

Je suis une grand-mère de 74 ans qui a fumé toute sa vie. Bien sûr comme tous les fumeurs, j’ai arrêté de temps en temps, mais je n’ai jamais réussi à le faire définitive­ment. Mon corps n’est pas d’accord quand j’arrête et mon mental me commande de recommence­r. J’exagère peut-être, mais c’est comme ça que je le sens.

Mon problème, c’est qu’un de mes petits-fils qui fait un trip écologique, m’interdit désormais de fumer quand je viens chez eux et que ma fille est d’accord, elle qui m’avait toujours permis de fumer avant. Depuis quand un enfant de 11 ans devient-il le boss ?

C’est quand même moi la grand-mère

Comme sa mère lui emboîte le pas, pourquoi ne pas plutôt essayer de comprendre que son but est de garantir la santé de sa famille et la sienne ? Qu’est-ce qui vous empêche d’apporter votre cendrier pour aller fumer à l’extérieur quand vous êtes chez eux ?

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