La grogne et l’incertitude ont eu raison des Coyotes
Gary Bettman a paru irrité par quelques questions des journalistes
L’incertitude autour de l’acquisition d’un nouveau terrain pour les Coyotes en Arizona a mené Gary Bettman à se tourner vers une solution à court terme, craignant que l’équipe finisse par demeurer au Mullett Arena.
En conférence de presse, flanqué du propriétaire des Coyotes, dont la concession est désormais désactivée, Alex Meruelo, le commissaire de la LNH a expliqué que le statu quo n’était pas viable, surtout s’il devait se prolonger trop longtemps.
« J’avais en tête que les gens seraient compréhensifs, même si les Coyotes devaient jouer quatre ans au Mullett Arena, si un nouvel amphithéâtre s’en venait, a confié Bettman. Mais avec l’incertitude autour de l’encan pour obtenir le terrain, il y avait la possibilité de jouer trois à cinq autres saisons au Mullett Arena.
« Ce n’était pas juste envers les joueurs des autres équipes et ceux des Coyotes. Ce ne sont pas des installations des ligues majeures. Cette possibilité d’y jouer des matchs de séries et une finale de la Coupe Stanley... ça ne fonctionnait tout simplement pas », a-t-il ajouté. « Je cherchais une solution à court terme et à long terme en même temps. »
L’ARIZONA TOUJOURS DANS LES PLANS
L’ambiance était tendue par moments et le non-verbal du commissaire était très révélateur lorsqu’il n’aimait pas la teneur des interventions des journalistes.
Bettman tenait aussi vigoureusement à discréditer toute notion selon laquelle il larguait les Coyotes.
« La ligue n’a pas abandonné ce marché et ses partisans », a réitéré plusieurs fois le commissaire.
Encore faut-il, toutefois, que Meruelo obtienne son terrain, qu’il dit vouloir financer exclusivement avec le secteur privé. Pour arriver à ses fins, il devra tout de même miser sur la collaboration de la Ville de Scottsdale.
« S’il y a de l’hostilité envers ce projet, oui, ce sera un problème, a reconnu le commissaire. Mais je ne doute pas de la détermination d’alex. »
MERUELO RÉPOND AUX CRITIQUES
Attaqué sur plusieurs fronts par les membres de la presse, qui exprimaient le mécontentement des partisans de l’équipe à travers leurs questions, Meruelo s’est défendu avec passion. Il y est même allé d’une prédiction assez culottée.
« À un endroit approprié et avec un nouvel amphithéâtre, je crois que les Coyotes pourraient figurer dans le top 10 des équipes au chapitre des revenus », a lancé Merurelo.
On l’a talonné sur sa réputation de mauvais payeur et son conflit avec la Ville de Glendale, qui a expulsé les Coyotes du Gila River Arena.
« Je ne suis pas au courant de factures impayées, s’est-il défendu. Ça fait 40 ans que je suis dans le monde des affaires. Tu ne survis pas dans ce milieu si tu ne payes pas tes factures. »
Et sur ses rares apparitions dans les médias pendant que l’organisation nageait en eaux troubles, il s’est montré tranchant envers les représentants des médias.
« Je n’aime pas les médias, a-t-il sèchement déclaré. Je suis propriétaire de certains médias, mais j’évite les médias pour plusieurs raisons. »
Bettman s’est aussitôt empressé de préciser les propos de Meruelo.
« Ce qu’il veut dire, c’est qu’il n’aime pas être vu en public », a clarifié le commissaire.