Un plan pour transformer l'autoroute Laurentienne en boulevard urbain
En attendant d’être fixé sur le sort du troisième lien, Québec a fait préparer un plan pour la transformation d’une portion de l’autoroute Laurentienne en boulevard urbain.
Officiellement, aucune décision gouvernementale n’a encore été prise quant à la possibilité de réaménager (ou pas) l’autoroute Laurentienne, à l’entrée de la ville.
Même si le ministre responsable de la Capitale-nationale, Jonatan Julien, s’est récemment commis, dans l'est, à transformer l’autoroute Dufferin-montmorency en boulevard urbain en vue de la phase 4 de la promenade Samuelde Champlain, la CAQ n’est pas encore prête à en faire autant pour l’autoroute Laurentienne.
Comme plusieurs projets majeurs à Québec, dont le tramway et le troisième lien, ce dossier dépend lui aussi de ce que recommandera la CDPQ Infra au terme de son analyse sur la mobilité à Québec, qui doit être complétée d’ici juin.
Mais peu importe ce que dira CDPQ Infra, « d’une façon ou d’une autre », le gouvernement devra éventuellement trancher, ne serait-ce que parce qu’il s’agit d’un axe routier central, a résumé une source bien au fait du dossier à notre Bureau parlementaire.
9,2 MILLIONS $ DÉCAISSÉS
Comme l’a révélé Le Journal en début d’année, depuis qu'une analyse sur la mobilité a été commandée à la CDPQ Infra, en novembre dernier, le bureau de projet du troisième lien a pratiquement été vidé de ses employés.
Il en est autrement pour le consortium Union des Rives (UDR), à qui le gouvernement a confié un juteux contrat d’accompagnement d’une valeur de 30 millions $, il y a deux ans. Jusqu’à présent, 9,2 millions $ lui ont été versés.
Pendant que la CDPQ Infra poursuit son analyse, L'UDR a entre autres « complété un plan de travail permettant notamment de réfléchir sur la transformation d’une portion de l’autoroute Laurentienne en boulevard urbain », a confirmé le porte-parole du ministère des Transports, Nicolas Vigneault.
Selon nos informations, cela fait suite à l’engagement qu’avait pris la CAQ à la dernière élection générale, soit de « travailler sur l’aménagement d’un boulevard urbain sur l’autoroute Laurentienne en faisant appel au bureau de projet du troisième lien ».
C'était toutefois avant que la ministre des Transports Geneviève Guilbault abandonne, au profit exclusif du transport collectif, le volet routier du projet de tunnel devant relier le centre-ville de Lévis à celui de Québec, dans le secteur Hamel/soumande.
ÉCHÉANCIER INCONNU
Le porte-parole du MTQ a précisé que « puisque la solution retenue pour le projet de l’autoroute Laurentienne pourrait dépendre des recommandations de la CDPQ Infra, le Ministère ne peut se prononcer sur l’échéancier et les prochaines étapes du projet ».