Pas de hausse de la taxe sur l’immatriculation
TAÏEB MOALLA Le Journal de Québec
Après son homologue de Saint-augustin-de-desmaures, le maire de Lévis a complètement fermé la porte à une quelconque hausse de la taxe sur l’immatriculation.
C’est ce que Gilles Lehouillier a soutenu, en impromptu de presse, hier en fin d’après-midi. « J’en ai parlé avec les membres du conseil, les membres de mon équipe à tout le moins. Et il n’y a aucune ouverture », a-t-il affirmé.
Comment alors expliquer que Lévis ait produit une déclaration d’intention auprès du gouvernement du Québec en lien avec la possibilité d’augmenter la taxe d’immatriculation en vue de financer le transport en commun ?
« INJUSTICE » À CORRIGER
M. Lehouillier a expliqué que l’inscription de sa Ville visait « une seule chose », soit corriger une « injustice » dont seraient victimes les Lévisiens depuis 1992.
Sur chaque montant de 30 $ payé annuellement par un automobiliste lévisien au nom de cette taxe, la moitié (15 $) s’en va directement au Réseau de transport de la Capitale (RTC) à cause de « critères complètement dépassés », a réitéré le maire.
Lévis évalue ses pertes totales, depuis 1992, à 26 M$ et ne comprend pas pourquoi le gouvernement du Québec n’a toujours pas corrigé cette situation.
« On souhaite que le gouvernement respecte son engagement. Comment voulez-vous que j’accepte qu’on augmente le fonds d’immatriculation des Lévisiennes et des Lévisiens alors qu’ils sont victimes d’injustice et qu’on en perd la moitié qui s’en va ailleurs ? » s’est demandé Gilles Lehouillier.
MARCHAND ISOLÉ ?
Alors que le débat au sujet de la taxe d’immatriculation fait rage dans la grande région de Montréal, la sortie de M. Lehouillier pourrait isoler le maire de Québec, Bruno Marchand. Ce dernier n’a jamais caché son désir d’obtenir un consensus au sein de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) sur la taxe sur l’immatriculation.
Sans jamais confirmer l’intention formelle de sa municipalité d’aller de l’avant dans ce dossier, le maire de Québec a toutefois avancé certaines balises.
Selon lui, les sommes qui pourraient être dégagées, à partir de 2025, ne devraient pas uniquement servir à éponger d’éventuels déficits du RTC, car il faut également fournir de nouveaux services aux usagers.