10 centres de service Desjardins fermeront au Bas-saint-laurent
Moins de 1 % de la population utilise des comptoirs caissiers soutient l’institution
Dix centres de services Desjardins fermeront leurs portes au Bassaint-laurent d’ici deux mois, une importante diminution de service qui fait vivement réagir les municipalités touchées, a appris TVA Nouvelles.
« C’est un coup de masse ! On travaille fort dans nos municipalités respectives pour faire du développement autant que possible alors quand on apprend une nouvelle comme celle-là, ça nous scie les jambes », a lancé le maire de Saint-gabrielde-rimouski, Georges Deschênes.
Comme neuf autres municipalités de la région, Saint-gabriel-de-rimouski perdra son guichet et son comptoir caissier en juin prochain. « En principe, les caisses étaient au service des petits épargnants, on se pose la question “Est-ce que les caisses sont toujours au service des petits épargnants ?” On est en droit de se poser la question en tant que membre », a ajouté M. Deschênes.
Avec ces fermetures, l’institution financière poursuit sa transformation numérique qui vise à supprimer 30 % de ses points de services et guichets d’ici trois ans.
« On se doit de prendre des décisions difficiles, qui peuvent être difficiles à comprendre au premier abord, mais c’est toujours pour s’assurer d’offrir les meilleurs services financiers au meilleur coût possible à l’ensemble des membres Desjardins », a expliqué Nicolas Cervant-caron, porte-parole régional pour Desjardins et président du C.A. de la Caisse du Témiscouata.
Les 10 centres de services ciblés par des fermetures sont ceux de Saint-gabriel-derimouski, Saint-fabien, Saint-éloi, Saint-mathieu-de-rioux, Saint-clément, Rivièrebleue, Saint-louis du Ha ! Ha !, Saint-épiphane, Saint-modeste et Saint-arsène.
Deux centres de services, soit celui de Notre-dame-du-lac et Sainte-luce, subiront aussi certaines transformations qui réduiront les services offerts.
CHANGEMENTS D’HABITUDES
Le Groupe Desjardins a affirmé que ces changements devaient être faits puisque les habitudes des membres ont changé.
Selon l’institution financière, à l’échelle de la province, l’utilisation des comptoirs caissiers ne représente plus que 1 % des transactions, et les guichets, plus que 3 %.
« Sachant cela, on se devait d’analyser notre réseau de distribution et de déterminer ensuite qu’elle est la formule optimale », a indiqué M. Cervant-caron.
Sans fournir de données locales, le porte-parole régional de Desjardins a indiqué hier que les mêmes tendances sont observées partout en province.
DES COMMERÇANTS EN DÉSACCORD
Pour les commerçants, de la petite municipalité d’un peu plus de 1100 habitants, cette décision est un non-sens.
« Les clients en ont besoin ! Les personnes âgées ont besoin de ça, ils fonctionnent tous avec de l’argent comptant », a souligné Stéphane Ouellet, président chez Service Clément Ouellet à Saint-gabriel.
Les villages situés autour de Saint-gabriel-de-rimouski n’ont plus de guichets Desjardins depuis plusieurs années.
« C’est pas juste pour nous, les villages autour n’ont rien ! C’est toujours ici qu’ils viennent pour se dépanner, pour les dépôts, pour le guichet, vivre sans ça, ça ne marche pas ! » a-t-il ajouté.