Achalandage en hausse à l’aéroport
Le trafic de passagers devrait atteindre son niveau prépandémique de 2019 dans les deux prochaines années
L’aéroport international Jeanlesage (YQB) a poursuivi sa croissance en 2023 avec un total de 1,68 million de passagers, soit 43,8 % de plus que l’année précédente. Les deux prochaines années devraient toutefois être plus modestes.
Bien que 2024 s’annonce selon les prévisions, ce n’est pas avant 2025 ou même 2026 que le trafic de passagers atteindra vraisemblablement son niveau de 2019, selon Stéphane Poirier, président et chef de la direction, Aéroport international Jean-lesage de Québec.
« Ça va prendre encore deux ans avant que la situation se stabilise surtout au niveau de la disponibilité des aéronefs. [...] On ne doit pas s’attendre à une croissance fulgurante en 2024 et 2025. Vous allez voir des croissances de 1 % ou 2 % au mieux parce qu’il n’y a pas assez d’avions et pas assez de pilotes, mais cela va se résorber en 2026. Il faut s’attendre à une croissance raisonnable pour les deux prochaines années », a prévenu M. Poirier.
En 2019, l’achalandage se situait à 1,78 million de passagers, soit 100 000 de plus que l’année dernière.
GRÂCE AUX VOLS INTERNATIONAUX
Ce sont surtout les vols internationaux qui ont sauvé la mise à Québec puisque la clientèle d’affaires se déplace en moins grand nombre depuis la pandémie.
« Les gens d’affaires ont été séduits par Teams et Zoom et ils se déplacent moins pour des séjours de courte durée maintenant », a ajouté M. Poirier.
« Par contre, le trafic international a augmenté de 23 % depuis 2019 et c’est là la clé du succès dans le cas D’YQB », a-t-il poursuivi.
En 2023, on comptait 37 destinations en vol direct, ce qui représente du jamais-vu dans l’histoire de Québec.
Bonne nouvelle pour les amateurs de soleil puisque les vols directs Air Canadafort Lauderdale seront de retour à l’automne.
Flair a aussi annoncé une liaison entre Québec et Toronto Pearson à partir de l’été, à raison de trois vols par semaine.
« Nous nous étions donné comme mot d’ordre de travailler de manière constructive avec les forces vives de la région et de mettre en place les conditions gagnantes afin d’améliorer la desserte aérienne », a déclaré le président et chef de la direction lors de la présentation du rapport annuel 2023 hier.
ÉTATS FINANCIERS
Le déficit opérationnel s’élève à 1,2 M$, alors qu’on avait anticipé près de 10 M$.
M. Poirier explique ce résultat par le fait que l’aéroport a enregistré plus de revenus commerciaux, que ce soit par les produits de stationnement, l’offre alimentaire, la boutique hors-taxe, etc.
« Ça nous permet de balancer les livres sans mettre de pression sur les frais aéroportuaires, ce qui est toujours une bonne affaire. »
Durant la pandémie, YQB avait prévu un déficit de 100 M$. Finalement, avec des résultats financiers « qui sont meilleurs » que prévu, le déficit s’élève à70m$.
Toutefois, la dette accumulée se chiffre à 344 M$. Cela comprend notamment l’agrandissement du terminal et les travaux d’infrastructures.
D’ailleurs, les travaux amorcés l’an dernier pour assurer la pérennité des installations et des pistes se poursuivront cette année sans que les activités aéroportuaires soient perturbées.