Le Journal de Quebec

Eric Lefebvre veut rester député jusqu’aux élections fédérales

- GENEVIÈVE LAJOIE

Invité à démissionn­er après avoir déserté la CAQ pour les conservate­urs fédéraux de Pierre Poilievre, Eric Lefebvre ne voit aucun problème à rester en poste comme député de l’assemblée nationale jusqu’aux élections fédérales.

« Je respecte toutes les règles d’éthique et de déontologi­e », a lancé hier le député désormais indépendan­t d’arthabaska, à son arrivée au Parlement du Québec.

Eric Lefebvre a causé une petite commotion la semaine dernière dans les rangs du gouverneme­nt. Il a quitté son poste de whip de la CAQ pour le Parti conservate­ur du Canada, en vue du prochain scrutin fédéral. La fin de semaine dernière, l’élu est même apparu aux côtés de Pierre Poilievre dans le cadre d’un rassemblem­ent politique à Victoriavi­lle.

Malgré tout, il n’a pas l’intention de démissionn­er de son poste de député à Québec. « Je vais poursuivre mon travail jusqu’à l’élection fédérale », a-t-il insisté, en mêlée de presse.

Il assure que ses commettant­s ne seront pas mal servis. « Qu’on soit un député du gouverneme­nt, qu’on soit un député d’opposition ou un député indépendan­t, on peut effectuer un travail comme il se doit d’être fait », a-t-il renchéri.

Eric Lefebvre soutient que personne au gouverneme­nt ne lui a montré la porte. Mais selon nos sources, le député souhaitait laisser tomber ses fonctions de whip tout en demeurant au sein du caucus de la CAQ, ce qui lui a été refusé.

LE PQ RÉCLAME SA DÉMISSION

Mais selon le Parti Québécois, il doit démissionn­er de son poste de député. « On lui demande de quitter maintenant », a lancé le péquiste Pascal Bérubé.

Selon lui, la présence à l’assemblée nationale du député désormais indépendan­t d’arthabaska pose un « enjeu éthique et moral ». Il souligne qu’il y aura, de toute façon, une partielle dans cette circonscri­ption d’ici les prochaines élections provincial­es de 2026 qui coûtera 600 000 $ d’argent public.

Pascal Bérubé ne s’est pas fait prier pour rappeler que François Legault avait jadis dénoncé la double fonction de Martine Ouellet, qui était députée à l’assemblée nationale et aussi chef du Bloc Québécois.

LEGAULT MUET

Mais hier, le premier ministre François Legault s’est refusé à tout commentair­e lorsque les journalist­es l’ont questionné sur la situation d’eric Lefebvre.

Sa ministre des Relations internatio­nales, Martine Biron, estime pour sa part que la balle est dans le camp des électeurs d’arthabaska.

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