Abolir le permis pour les séniors au Québec
Des amateurs de pêche qui font partie de la tranche des séniors s’interrogent sur le fait qu’il leur faut encore un permis de pêche au Québec alors qu’ailleurs au Canada, le permis est gratuit ou beaucoup moins coûteux.
Cette réalité touche une bonne partie des pêcheurs encore actifs. Présentement, la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs demande au gouvernement que cette mesure soit mise en place.
Du côté des autorités, on nous a laissés entendre que cette mesure était discutée pour les pêcheurs âgés de 65 ans et plus. Cette démarche devrait plaire à plusieurs, étant donné que, comme ces pêcheurs sont souvent des gens qui pratiquent l’activité depuis des années, ils ont investi de bonnes sommes dans le domaine.
« J’ai pêché toute ma vie et me voilà rendu à 77 ans. Quelle ne fut pas ma surprise, il y a quelques années, de savoir que je n’avais pas besoin de permis de pêche pour pêcher en Ontario ! d’expliquer Michel Saint-cyr, de Victoriaville. En effet,
Collaboration spéciale les séniors de 65 ans et plus qui sont citoyens canadiens peuvent pêcher gratuitement. »
Cette réalité décrite par ce pêcheur d’expérience, je l’ai personnellement vécue. Très honnêtement, j’ai trouvé que cette marque de respect pour les gens qui ont fourni une part économique importante dans ce domaine était une forme de reconnaissance.
PROVINCE LA PLUS DISPENDIEUSE
Notre pêcheur a effectué des recherches pour connaître la situation ailleurs au Canada.
« J’ai fait une petite recherche “canadienne” sur le coût des permis de pêche pour les personnes de 65 ans et plus. J’ai trouvé l’information pour huit provinces. C’est au Québec que le permis est le plus dispendieux. »
Voici donc le fruit de ses recherches par province : Colombiebritannique, permis annuel à
5,50 $ ; Alberta, gratuit ; Saskatchewan, gratuit ; Manitoba,
19,50 $ ; Ontario, gratuit ; Québec, 19,71 $ ; Nouvelle-écosse, 6,80 $ ; et l’île-du-prince-édouard, 5 $ pour un permis familial.
Notre pêcheur a aussi fait d’autres démarches auprès des autorités pour faire valoir son point de vue.
APPUIS DEMANDÉS MAIS…
« J’ai écrit à mon député, Eric Lefebvre, et au ministre de l’environnement, Benoit Charette, responsable du dossier de la chasse et de la pêche. De mon député, j’ai reçu un accusé réception, mais aucune nouvelle de la part du ministre. Je ne sais pas ce que font la chasse et la pêche avec ce ministère. Compte tenu de l’importance des dossiers en environnement, il ne doit pas avoir beaucoup de temps pour la chasse et la pêche. »
L’opinion assez tranchée de ce pêcheur est le reflet de ce que bien des gens pensent dans le milieu. Plusieurs rêvent du jour où la Faune va retrouver une place intéressante dans l’appareil gouvernemental.
« Je n’ose plus écrire à mon député ni au ministre Charette. Je crois que notre dossier n’est pas une priorité pour eux. »
Il faut espérer maintenant que ce dossier reviendra vers le haut de la pile de tout ce qui se discute au ministère. Il est certain que le ministre est entouré d’une équipe de fonctionnaires pour le dossier faune, qui vont certainement lui fournir des éléments pour qu’il puisse prendre une décision.
La position de Michel Saint-cyr exprime ce que plusieurs pêcheurs qui sont dans la même situation que lui, âgés de 65 ans et plus, partagent avec lui.