Le Journal de Quebec

Retrouver le sourire après une année difficile

Le demi offensif Kalenga Muganda n’a joué qu’un seul match en 2023

- RICHARD BOUTIN

Dans la meilleure forme physique depuis son retour à Québec en 2022, le porteur de ballon Kalenga Muganda a surtout retrouvé le sourire après une année fort difficile.

Victime d’une commotion cérébrale pendant le camp d’entraîneme­nt et aux prises avec des troubles de santé mentale, le demi offensif du Rouge et Or de l’université Laval a été limité à un seul match en 2023.

« Ce fut une année vraiment difficile remplie de défis et de rebondisse­ments, a résumé Muganda, qui était revenu au Québec après une saison dans un Junior College américain pour des raisons similaires. J’étais isolé et je faisais mes affaires. Ces moments difficiles m’ont enseigné la valeur de la constance. Je suis maintenant à mon affaire et les choses vont bien. »

Muganda a profité de l’aide de plusieurs personnes pour retrouver le sourire.

« C’est facile à dire qu’il faut demander de l’aide, mais il faut le faire et écouter, a-t-il raconté. Je suis bien soutenu. Maintenant si j’ai un problème, j’appelle. Tu dois utiliser l’aide à bon escient et parler aux gens de confiance.

« Ça paraissait pire que c’était en réalité, mais je n’avais pas de bonnes habitudes de vie. Parce que mon humeur est contagieus­e, je me sentais mal pour les gens que j’aime et que je côtoyais. Après avoir tout compressé dans une boîte, tu dois l’ouvrir parce qu’il n’y a plus de place. Cette épreuve m’a permis de grandir. »

UNE AMITIÉ FORTE

Coéquipier de Muganda avec le Blizzard du Séminaire Saint-françois et depuis deux ans avec le Rouge et Or, le demi de coin Anton Haie a offert un appui indéfectib­le à son ami.

« Il y a quelques mois, nous sommes allés courir ensemble dans le Vieux-québec et cette journée m’a aidé, a-t-il expliqué. J’ai commencé à aller mieux à partir de ce moment. Anton a toujours été là pour moi depuis nos années à SSF et il a joué un rôle vraiment important. »

« Anton aurait pu s’éloigner de moi, mais il a toujours été là, ajoute Muganda. Notre amitié est toujours demeurée forte, même si nous avons été séparés quand j’étais aux États-unis. Chaque année, on se retrouve chez lui pour la soirée du Super Bowl. »

UNE MÈRE DÉVOUÉE

Si Haie a été d’une aide précieuse, il en va de même pour la mère de Muganda, Claudine, qui a quitté le Congo pour offrir une vie meilleure à sa famille.

« Ma mère, c’est mon pilier, a-t-il résumé. Elle me sert d’inspiratio­n. Elle a surmonté bien des ennuis. Elle a quitté son pays natal pour se retrouver dans un nouveau système scolaire où son diplôme d’infirmière n’a pas été reconnu. Elle est une figure respectée dans la communauté congolaise de Québec et elle aide à l’intégratio­n des nouveaux arrivants. »

« Parce qu’elle voulait offrir une meilleure vie à sa famille, elle est exigeante envers moi et elle s’assure que je suis sérieux dans mes affaires, confie Muganda. Elle est très fière que j’aille mieux. »

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PHOTO STEVENS LEBLANC Le demi offensif du Rouge et Or de l’université Laval, Kalenga Muganda, en compagnie de son « pilier », sa mère Claudine, qui lui sert d’inspiratio­n.

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