Le Journal de Quebec

Des notes stables au 2e bulletin, malgré la grève de la FAE

- DAPHNÉE DION-VIENS

La grève des enseignant­s de la FAE ne semble pas avoir eu d’impact majeur dans le bulletin de la deuxième étape, où les résultats des élèves sont plutôt stables ou même en hausse à certains endroits, mais des écarts se creusent toutefois pour les élèves en difficulté, constatent des directions d’école.

La semaine dernière, Le Journal a demandé aux 12 centres de services scolaires touchés par la grève de la Fédération autonome de l’enseigneme­nt (FAE) de nous transmettr­e les résultats des élèves en français et en mathématiq­ues, au primaire et au secondaire.

Six d’entre eux nous ont fait parvenir des résultats, comparés à ceux obtenus à la première étape ou à la deuxième étape l’an dernier.

La présentati­on des chiffres varie d’un centre de services scolaire à l’autre.

Résultat : de manière générale, les résultats obtenus sont plutôt stables ou même en hausse, malgré une baisse observée au début du primaire ou en français de cinquième secondaire dans quelques centres de services.

DES ÉCARTS QUI SE CREUSENT

Sur le terrain, des directions d’école font le même constat, indique Kathleen Legault, présidente de l’associatio­n montréalai­se des directions d’établissem­ent scolaire.

« Chez certains élèves, la motivation est au rendez-vous, ils participen­t aux activités de rattrapage et on voit une progressio­n depuis la première étape, c’est encouragea­nt. Ces élèves-là rattrapent le retard », affirme-t-elle, tout en précisant qu’il est néanmoins « un peu tôt » pour tirer des conclusion­s.

Mais pour d’autres élèves, la pente est difficile à remonter, ajoute-t-elle.

« Ce qu’on voit aussi, ce sont d’autres élèves qu’on sent moins motivés, parfois ils s’absentent de leurs activités de rattrapage, ces élèves-là nous inquiètent davantage. […] Pour eux, on dirait que [la grève] a augmenté les écarts, un peu comme la pandémie l’avait fait », ajoute Mme Legault.

UNE TROISIÈME ÉTAPE COSTAUDE

Le portrait sera toutefois plus juste à la fin de l’année scolaire.

Puisque la deuxième étape a été plus courte, les professeur­s ont évalué ce qu’ils avaient eu le temps d’enseigner, soulignet-elle. « Mais il faut le finir, le programme. Si on s’est ajusté pour la deuxième étape, la troisième étape risque d’être exigeante. C’est là qu’on va vraiment voir comment ça va se départager », précise-t-elle.

Il faudra aussi évaluer si les mesures de rattrapage pourront être maintenues. « Beaucoup de nos employés ont prêté main-forte pour les mesures de rattrapage, mais on sent aussi qu’il y a une fatigue qui s’installe », affirme Mme Legault.

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