Le Journal de Quebec

Un grand-parent ne mérite pas de se faire abuser

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Je suis la mère de deux enfants qui sont en couple. Ma fille a deux enfants et mon fils en a un. J’ai toujours été très proche de mes enfants, et la mort de leur père il y a trois ans m’a encore plus rapprochée d’eux.

Mon mari s’était toujours mis au service des enfants. Il les aidait financière­ment à la mesure de ses moyens, et tout ce que mon mari pouvait faire dans une maison (peinture, bricolage, plomberie, etc.), il le faisait chez eux.

Aussi bien dire que le ton était donné, on était esclaves de leurs besoins. Quand mon mari est décédé, ils ont bien dû se rendre à l’évidence que les travaux domestique­s à effectuer chez eux, c’était fini. Mais pour le reste, ils ne se sont pas rendu compte de mon état de fatigue, pas plus que de la réduction de mes moyens financiers.

Depuis la mort de leur père, je ne compte plus les heures que j’ai consacrées à garder leurs enfants après l’école et en fin de semaine. Pas plus que les petits montants qu’ils m’empruntent de façon régulière et qu’ils ne me remettent jamais.

Le pire, c’est que je ne sais plus comment m’y prendre pour qu’ils comprennen­t que je suis fatiguée et que leurs enfants demandent trop d’attention pour la vieille dame que je suis devenue. Tout comme j’aimerais qu’ils comprennen­t, sans que j’aie à leur dire, que je ne peux pas continuer à me serrer la ceinture financière­ment comme je le fais, pour qu’eux continuent à compter sur moi pour boucler leurs fins de mois. C’est quoi la recette miracle que je devrais utiliser avec eux ?

Une mère au bout de son rouleau

Il n’y en a pas de recette miracle pour régler ce genre de situation, surtout que le mauvais pli est pris depuis bien avant le décès de votre mari, à cause de sa trop grande volonté de tout faire pour ses enfants sans compter son temps ni son argent. La seule et unique façon de transmettr­e votre message, c’est par la parole. Il faut trouver le courage de leur dire clairement ce que vous m’écrivez à moi, sinon vous n’allez jamais vous faire comprendre.

Vous serez entendue quand vous prendrez la parole pour dire votre réalité. Et ce n’est qu’à ce prix que vos enfants vous respectero­nt. Je parlais de courage un peu plus haut, mais je devrais plutôt dire que ça va vous prendre de la déterminat­ion pour atteindre votre but.

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