GND doit changer sa gestion de QS, affirme Marissal
Au lendemain de la démission précipitée de la co-porte-parole Émilise LessardTherrien, le député Vincent Marissal a admis que Gabriel Nadeau-dubois doit changer sa manière de gérer la formation. Ébranlés, d’autres élus solidaires ont toutefois défendu le « leadership fort » du chef parlementaire.
Est-ce que Gabriel doit changer des choses dans sa façon de gérer le parti ?
« La réponse courte est oui », a dit le député de Rosemont, Vincent Marissal, lors d’une mêlée de presse hier.
« Je sais qu’il sait, que des choses doivent changer. »
« LOURD ÉCHEC »
Les députés solidaires ont été questionnés par les journalistes hier à l’assemblée nationale, lors du premier caucus de la formation depuis la démission d’émilise Lessard-terrien. Le chef parlementaire Gabriel Nadeaudubois brillait d’ailleurs par son absence.
En deuil du départ d’émilise Lessardtherrien, Vincent Marissal a dit ressentir une « certaine culpabilité ».
Il est le seul élu du caucus solidaire qui a donné son appui à Mme Lessardtherrien lors de la course au leadership féminin l’an dernier. Il était un proche de l’ex-co-porte-parole.
« Je ne me sens pas super bien. J’ai l’impression que j’aurais pu faire quelque chose et que je ne l’ai pas fait », a-t-il signalé. Une chose est certaine, dit-il, c’est un « lourd échec ».
« Ça serait absurde d’essayer de vous dire qu’il n’y a pas eu de problème. Tout le monde le reconnaît. »
« ÇA M’A SCIÉ AU TRONC »
En entrevue sur les ondes de TVA, l’ancienne co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, a affirmé que le départ d’émilise lui a « scié au tronc ».
« Pour moi, Émilise était la bonne personne à la bonne place, a assuré la députée de Sainte-marie–saint-jacques. Ça a l’air que, comme parti, on n’a pas réussi à faire en sorte qu’elle trouve sa place. »
Jusqu’à la dernière minute, la députée de Sherbrooke, Christine Labrie, aura essayé d’empêcher sa co-porte-parole de quitter ses fonctions, a-t-elle expliqué.
Selon elle, Émilise Lessard-therrien a pris une décision précipitée, soutenant qu’en peu de temps, la co-porte-parole avait réussi « à manoeuvrer avec beaucoup d’agilité pour faire changer les choses » à Québec solidaire.
En parallèle, Mme Labrie a défendu la gestion de Gabriel Nadeau-dubois, plaidant que les critiques faites à son égard sont injustes, qu’il ne prend pas toute la place. « Je ne vois pas en lui quelqu’un qui étouffe les personnes autour de lui », a-t-elle dit.