Le Journal de Quebec

Les villes s’indignent devant des frais « prohibitif­s » à la SAAQ

- STÉPHANIE MARTIN – Avec la collaborat­ion de Taïeb Moalla

Les municipali­tés qui voudront implanter une nouvelle taxe sur l’immatricul­ation devront payer des frais « prohibitif­s » à la SAAQ, dénonce L’UMQ.

« Un pourcentag­e très important des revenus générés par une éventuelle taxe sera versé en frais administra­tifs », à la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), a indiqué l’union des municipali­tés du Québec (UMQ) dans son mémoire déposé lors de l’étude du projet de loi 57, qui vise à protéger les élus. Dans le but d’« agir pour un financemen­t municipal équilibré ».

« Les frais de mise en oeuvre pour les MRC et villes voulant mettre en place une taxe sur l’immatricul­ation en 2025 sont de 202 202 $. À ce montant s’ajoutent des frais annuels de gestion de 2 % des taxes perçues, avec un montant plancher de 60 000 $. »

Le président de L’UMQ et maire de Varennes, Martin Damphousse, s’explique mal cette décision d’imposer des frais, qui réduit les possibilit­és d’implantati­on partout au Québec.

FLOU À QUÉBEC

« Ça n’a aucun sens, on ne dégagerait même pas une cenne en facturant ça. Ça ne fonctionne pas. Il est clair que ça va prendre des réajusteme­nts pour qu’on puisse un jour se rendre applicable. »

Interrogé hier en impromptu de presse, Bruno Marchand, maire de Québec, n’a pas voulu dire si son administra­tion compte augmenter la taxe sur l’immatricul­ation pour les gens de Québec en 2025.

Chose certaine, il a convenu que les délais imposés par le gouverneme­nt du Québec sont serrés et qu’ils le forcent — s’il veut aller de l’avant – à adopter une résolution lors du comité exécutif d’aujourd’hui puis lors du prochain conseil municipal du mardi 7 mai.

« Il y a un enjeu avec cette taxe-là et [avec] les délais qu’on nous demande présenteme­nt pour donner notre avis, parce que présenteme­nt on n’a pas toutes les données pour prendre position. Alors, on va discuter avec le gouverneme­nt, a-t-il laissé tomber. Je ne veux pas précipiter une décision tant que je ne sais pas l’ensemble du portrait. »

PAS DE CONSENSUS

M. Marchand a admis que le refus de villes comme Lévis et Saint-augustin-de-desmaures et le peu d’enthousias­me de L’ancienne-lorette pour cette taxe font en sorte qu’il n’y a pas de consensus régional sur cet enjeu.

« Je veux faire une réflexion plus globale que charger à la pièce des citoyens en leur disant “je ne sais pas ce que ça va donner” », a-t-il ajouté.

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