L’employé de bureau qui sait aussi bien jouer au baseball
Mathieu Sirois est coordonnateur aux opérations et tente de percer l’alignement
S’il y a un joueur qui ne craint pas les heures supplémentaires chez les Capitales, c’est bien Mathieu Sirois. Non seulement l’athlète de Québec tente de percer l’alignement, mais il occupe aussi le poste de coordonnateur aux opérations baseball dans les bureaux de l’équipe.
En 25 ans d’histoire chez les Capitales, c’est un double emploi plutôt inusité.
En 2011, Mathieu Vallières effectuait un stage dans les bureaux des Capitales en plus de participer à 20 parties.
Sinon, nul autre que Michel Laplante, dans les débuts de l’équipe en 1999, besognait dans l’organisation en plus d’être l’as de la rotation de lanceurs.
Sirois, qui a fait sa marque chez les Diamants de Québec, a évolué en 2022 et 2023 à l’université Bellevue, au Nebraska. Il ne lui reste que deux cours à distance à compléter pour décrocher son diplôme en administration du sport.
« Idéalement, je fais l’équipe ET je suis dans l’administration. Je me dis que si j’ai cette occasion au camp d’entraînement, c’est que j’ai vraiment une chance. Je dis toujours : “On verra bien ce qui arrivera.” J’aimerais vraiment marier les deux jobs cet été », a-t-il lancé lors d’un entretien au parc Henri-casault, où les Capitales préparent leur saison.
LE NEZ DANS LA PAPERASSE
En juillet dernier, Sirois se joignait aux Capitales l’instant de deux petites apparitions au bâton. Il avait, à cette occasion, fait part à l’organisation de son intérêt à s’impliquer au sein de l’administration.
Le voilà donc coordonnateur aux opérations baseball et véritable touche-à-tout.
« Mon travail m’amène à m’occuper des contrats, des permis de travail, de l’hébergement, des signatures, des échanges, de la communication avec la ligue », a-t-il énuméré.
« Sans être impliqué dans les décisions baseball, on pourrait dire, non officiellement, que c’est un peu comme un rôle d’assistant au directeur général », a-t-il complété.
C’est donc dire que Sirois a contacté, dans les derniers mois, plusieurs de ses actuels coéquipiers par rapport à des questions contractuelles. Depuis que le camp est amorcé, la question qui lui a été le plus souvent posée est sans doute : « Ah, tu joues aussi au baseball ? »
« Ça a créé quelques situations un peu cocasses, mais vraiment aucune tension », a-t-il rigolé.
RIEN D’UN IMPOSTEUR
Sur le terrain, le joueur de 24 ans n’a rien d’un imposteur. De 2019 à 2021, avec les Diamants, il a présenté des moyennes au bâton de ,408 ,403 et ,424.
« Côté baseball, je veux aussi aider l’équipe en jouant sur le terrain. Je suis content d’avoir l’occasion de voir jusqu’où ça peut aller les deux rôles en même temps. Pour moi, ce n’est pas un rêve qui remplace l’autre, c’est un et l’autre en même temps », a-t-il dit.
Joueur et entraîneur dans le baseball indépendant, c’est arrivé souvent. Joueur et membre de l’administration, ce serait un phénomène unique.
Ne reste plus à Mathieu Sirois qu’à passer des lunettes de Clark Kent dans les bureaux à la cape de Superman quand il saute sur le terrain.