Deux entreprises blâmées et poursuivies pour 12 M$
Le palais de justice de Roberval avait été la proie des flammes durant des rénovations en 2021
Près de trois ans après le violent incendie qui a lourdement endommagé le palais de justice de Roberval, voilà que la Société québécoise des infrastructures (SQI) réclame maintenant plus de 12 M$ à deux entreprises.
Visées dans une demande introductive d’instance, Pomerleau et Philippe Trépanier inc. sont considérées comme responsables de l’incident par la SQI, qui réclame maintenant 12 333 441 $.
Les millions consacrés à la modernisation du palais de justice de Roberval s’étaient envolés en fumée le 8 mai 2021 lorsqu’un important brasier qui n’a pu être maîtrisé qu’au bout de quatre heures s’était déclaré.
Pomerleau coordonnait alors le chantier en plus d’avoir la responsabilité de l’exécution de l’ensemble des travaux.
NÉGLIGENCE
Des travaux de découpe de tiges d’acier d’armature avaient d’ailleurs été effectués par des ouvriers de Trépanier en matinée, avant qu’une dizaine de camions et une quarantaine de pompiers en provenance de Roberval et de toutes municipalités avoisinantes doivent intervenir en soirée.
Il y avait d’ailleurs présence d’une grande quantité de matériaux combustibles à l’endroit où s’est déclaré l’incendie selon ce qui mentionné dans la demande introductive d’instance déposée au palais de justice de Québec.
Dans celle-ci, la SQI, propriétaire du palais de justice de Roberval, accuse Pomerleau d’avoir entre autres omis de faire « appliquer et/ ou respecter les règles et normes de sécurité pour la coupe à chaud lors des travaux de Trépanier ».
« Pomerleau devait s’assurer de la gestion des risques et à ce que les travaux exécutés par les entrepreneurs le soient dans les règles de l’art », est-il mentionné.
SURVEILLANCE INADÉQUATE
La SQI accuse également Trépanier de ne pas avoir pris les mesures de sécurité nécessaires en plus d’avoir mal évalué les risques d’incendie que les travaux pouvaient causer.
« Trépanier n’a pas effectué la surveillance de ses travaux durant une période suffisante afin de s’assurer qu’aucun feu n’était en train de couver », peut-on lire dans le document juridique qui précise également que les travailleurs auraient quitté le chantier vers 11 h le matin du drame.