Nouvelle baisse de tarifs au RTC pour les gens à faible revenu
Un an après la mise en place d’une tarification sociale au Réseau de transport de la Capitale (RTC) pour les personnes à faible revenu, la Ville de Québec a annoncé une nouvelle baisse de tarifs pour cette catégorie d’usagers. La réduction de 33 % se transformera en une baisse des prix de près de 50 % pour les laissez-passer mensuels.
C’est du moins l’annonce faite hier matin par le maire de Québec, Bruno Marchand.
À partir du 1er juillet, un laissezpasser mensuel pour une personne à faible revenu coûtera 50 $, au lieu de 63 $ actuellement. En comparaison, le prix d’un laissez-passer général sera bientôt de 94,50 $.
Aussi, grâce à la tarification sociale, un billet pour un passage unique coûtera 2 $ au lieu de 2,25 $. Ces nouveaux tarifs seront gelés pendant deux ans, soit jusqu’au 30 juin 2026.
Pour la Ville de Québec, le coût de cette mesure sera de 1,8 M$ en 2024 et de 2,7 M$ en 2025. Si la municipalité voulait décréter la gratuité totale pour les personnes à faible revenu, le coût d’une telle mesure serait de 40 M$.
MARCHAND SE DIT FIER
« Cette annonce va dans le sens de mes convictions les plus profondes. On continue dans un pas qu’on a amorcé l’an dernier. Équimobilité me rend fier », s’est félicité le maire.
Maude Mercier Larouche, présidente du RTC, a ajouté que cette mesure permet de « briser les inégalités sociales ».
En date du 31 mars 2024, quelque 8427 clients détenaient un laissezpasser Équimobilité. Les usagers du Service de transport adapté de la Capitale (STAC) sont admissibles au programme Équimobilité.
« DU CAPITAL POLITIQUE »
À l’hôtel de Ville de Québec, le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, s’est dit d’accord avec le rabais de près de 50 % offert dans le cadre d’équimobilité.
Cela dit, « quand on détourne certains trajets d’autobus qui fonctionnent bien et qu’on les éloigne des lieux de résidences des gens, on ne facilite pas l’usage du transport en commun », a-t-il déploré.
De son côté, Patrick Paquet, chef d’équipe Priorité Québec, s’est dit d’accord avec la baisse de tarifs de l’an dernier de 33 %, mais pas avec celle d’hier qui ne sert qu’à permettre au maire de « se faire du capital politique », selon lui.
Affirmant être « de centre-gauche », il a ajouté que la priorité de la Ville de Québec et du RTC devrait plutôt être d’offrir de véritables alternatives aux résidents des banlieues en vue de leur éviter de devoir acquérir une troisième voiture par ménage.