Libéré par les Mets, il veut faire sa place
Le lanceur québécois Mathieu Voros tente de relancer sa carrière avec les Capitales après des ennuis de santé
En août 2022, le Montréalais Mathieu Voros touchait au rêve lorsqu’il a été embauché par les Mets de New York. Quelques mois plus tard, ce rêve prenait fin après une opération de type Tommy John et voilà que le lanceur tente de raviver le tout à Québec avec les Capitales.
Au camp d’entraînement des Capitales, difficile de rater Voros. Le jeune lanceur n’a que 20 ans, mais on ne le croirait jamais en observant sa carrure, à 6 pi 5 po et 220 livres.
Il s’agit de sa première présence avec l’équipe, lui qui tente de relancer sa carrière afin d’obtenir une deuxième chance dans le baseball affilié après quelques années difficiles sur le plan de la santé.
Dès l’été 2021, Voros sentait que quelque chose clochait dans son coude. Même constat la saison suivante, même s’il a continué de lancer. Si bien que deux semaines seulement après avoir été mis sous contrat par l’organisation des Mets, la fameuse opération Tommy John l’attendait afin de remplacer son tendon par un autre tendon situé derrière sa cuisse.
« J’ai lancé deux fois devant eux et ils m’ont dit d’arrêter. En voyant mes examens, ils m’ont confirmé que j’étais déchiré à 70-75 %. »
« Ce qui m’a le plus déçu, c’est que la veille de mon premier bullpen , à l’automne 2023, ils m’ont libéré. Je vais toujours avoir quelque chose à prouver, mais je n’ai absolument rien contre les Mets. Je suis reconnaissant de l’occasion qu’ils m’ont donnée de goûter à la vie dans une organisation professionnelle », a raconté le jeune homme, à l’entraînement avec les Capitales, au parc Henri-casault.
JEUNE, ET PUIS ?
Voros assure qu’aujourd’hui il se sent « super bien ». Il en bave de faire ses preuves, lui qui n’a pas lancé en situation de match depuis près de deux ans.
Les Capitales souhaitent le prendre sous leur aile et évaluent actuellement ce qui serait le plus bénéfique pour lui.
« C’est un gros bonhomme et un beau projet. Il lance fort, mais il reste qu’il a 20 ans, le kid. Le plus important pour lui, c’est de lancer des manches. S’il fait l’équipe, est-ce que c’est lui rendre service ? Peut-être, je ne sais pas encore. On veut toujours aider un Québécois à jouer pro », a indiqué le gérant Patrick Scalabrini.
Pour sa part, Voros ne voit évidemment pas son jeune âge comme un obstacle insurmontable.
« Je me sens à ma place. À l’âge que j’ai présentement, les frappeurs sont pas mal du même âge que ceux que j’affronterais dans les ligues mineures. Mon but, c’est de compétitionner pour éventuellement avoir la chance de retourner dans le baseball affilié. Je veux refaire mon chemin », a-t-il tranché.
UNE VERSION AMÉLIORÉE
De nos jours, les opérations de type Tommy John, même si elles demeurent délicates, sont devenues plus courantes.
Il n’est plus rare de voir les joueurs touchés s’en remettre complètement.
« Jamais je ne me suis dit que le baseball n’était plus fait pour moi. Je me sens même meilleur qu’avant. Je pense avoir pris de la force. Avant ma blessure, je lançais à 87 ou 88 milles par heure et là je suis facilement à 92-93. J’ai plus de contrôle sur mes balles à effet. Je me sens vraiment amélioré », a plaidé l’artilleur déterminé.