Tuée juste après la visite de la police
Il semble que rien n’aurait laissé entrevoir un tel drame avec son mari hier matin à Terrebonne
Un homme aurait assassiné hier matin sa nouvelle épouse avec qui il entretenait une relation toxique à Terrebonne quelques heures après que les policiers furent intervenus pour une énième querelle.
« Les deux avaient des problèmes assez graves. Ça criait souvent, mettons », a laissé tomber hier avant-midi Chantal Alarie, 64 ans, voisine immédiate du couple dans un immeuble rue du Bocage, un quartier résidentiel de Terrebonne.
Peu avant 7 h, des agents du Service de police de Terrebonne ont fait la découverte du corps inerte de Marie-claude Raymond, 51 ans, dans un condo du troisième étage.
Son décès a été constaté sur les lieux.
Elle est ainsi devenue la 12e femme tuée au Québec en 2024, et la troisième dans les huit derniers jours.
La dame résidait depuis quelques mois chez Sébastien Lapointe, avec qui elle était mariée depuis l’été dernier. C’est l’homme de 37 ans qui aurait d’ailleurs composé le 911.
Il a été mis en état d’arrestation sur place, avant d’être interrogé par des enquêteurs. Celui qui résidait à cet endroit depuis 10 ans devait comparaître par voie téléphonique en début de soirée.
LE CHAOS
Si les circonstances du crime demeurent inconnues, des voisins rencontrés par Le Journal ont témoigné du « chaos » qui régnait depuis des mois entre eux.
Une voisine qui réside dans un immeuble face à celui du couple a d’ailleurs témoigné avoir entendu des cris, tôt hier matin.
« Depuis qu’elle est entrée dans sa vie, ça dégénérait. Il y avait souvent de la violence, la police est venue à plusieurs reprises », a pour sa part mentionné Mme Alarie.
DES CHOSES À RÉGLER
Selon nos informations, le couple était connu pour avoir des problèmes de consommation.
D’ailleurs, les agents avaient dû se rendre sur place pour une banale chicane entre eux pas plus tard que quelques heures avant le drame, nous dit-on.
Aucun élément n’aurait permis aux autorités d’entrevoir ce qui allait se produire au petit matin.
Cette description de leur relation tranche toutefois avec celle qu’avait donnée la victime à une amie, il y a quelques semaines à peine.
L’AMOUR DE SA VIE
« Elle m’en parlait toujours en positif, c’était l’amour de sa vie », a confié Sarah Bédard au Journal.
Celle qui connaissait Mme Raymond depuis plus de 20 ans s’est dit « sous le choc » d’apprendre que son amie a pu être victime d’un tel crime.
« C’était une femme forte, une guerrière », a-t-elle soufflé au bout du fil, la voix étranglée par l’émotion.
Lapointe n’a aucun antécédent criminel.
– Avec Maxime Deland, Agence QMI, et Philippe Langlois, Bureau d’enquête