Une invention d’ici pour aider les arthritiques
Plus besoin d’ouvrir un pot de pilules, le Solopill nécessite seulement une pression pour obtenir une pilule
Plus besoin de se battre ou de demander à quelqu’un pour dévisser le bouchon d’un pot de pilules comme des Tylenol. Un inventeur de Québec a créé un distributeur de pilules qui fonctionne avec une légère pression de la main ou des doigts pour les personnes ayant à faire face à des défis de motricité fine.
L’idée du Solopill a commencé à germer dans l’esprit de Michel Poirier, il y a neuf ans. Cet ancien journaliste et réalisateur de Radio-canada n’est pas à sa première invention. « Avant de voir le jour, le Solopill a mobilisé une quarantaine de personnes. J’ai consulté entre autres des médecins et des pharmaciens […] Ça vient contourner un handicap au fond. Les gens, qui ne sont pas capables d’ouvrir une bouteille de pilules, n’ont qu’à appuyer sur le distributeur », a expliqué M. Poirier qui est co-inventeur et président de Solopill.
Le Solopill est conçu pour distribuer des comprimés d’acétaminophène en trois formules (500 mg ronds, 650 mg allongés et 500 mg). Il suffit de transvider les bouteilles dans le distributeur et le tour est joué. Un dispositif de sécurité a aussi été pensé pour prévenir les accidents avec de jeunes enfants.
Le produit est en vente depuis le début de l’année au Canada et aux États-unis, en ligne et dans la majorité des pharmacies au Québec, et aussi en Ontario. Bien que la commercialisation soit récente, M. Poirier se dit très satisfait de la réponse des clients jusqu’à présent.
PARCOURS DE L’INVENTEUR
Le Solopill est protégé par quatre brevets (Chine, États-unis, Canada et bientôt Europe). Le développement a nécessité un investissement de 3,5 M$, au fil des ans.
On entend souvent dire que les Québécois sont un peuple d’inventeurs et rien n’est plus vrai, selon M. Poirier.
« Les Québécois ont la fibre de l’ingéniosité pour beaucoup de raisons. Le seul problème, c’est la communauté d’affaires qui n’est pas assez réseautée. Les conséquences, c’est que c’est plus long d’entrer en contact avec les bonnes personnes quand on veut faire des affaires à l’échelle internationale. Parce qu’au niveau de la créativité, c’est absolu ! »
UNE PORTE-PAROLE
Pour faire la promotion du produit, Solopill s’est associée à Lesly Bisson, 22 ans, de Sainte-aurélie en Beauce qui est atteinte d’arthrite rhumatoïde depuis l’âge de 3 ans. La gestion de la douleur est omniprésente dans sa vie.
« La majorité du temps, je suis en crise d’arthrite », a partagé la jeune femme qui n’a plus à dépenser ses forces inutilement pour ouvrir les fameux pots de pilules antidouleur.