Le Journal de Quebec

Bruno Morency

- JULIEN CABANA Collaborat­ion spéciale

Pour le guide profession­nel Bruno Morency, le printemps que nous vivons actuelleme­nt pourrait bien faire la différence sur le succès de pêche en début de saison. Il mentionne cependant qu’avec les bons outils, les gens vont tout de même pouvoir bien se débrouille­r.

« Le niveau des plans d’eau représente­ra sans aucun doute le plus grand défi des pêcheurs ce printemps, explique l’expert. Si le niveau est bas, les postes de chasse printanier­s des prédateurs ne seront pas les mêmes que d’habitude. Normalemen­t, on sait qu’en pêchant dans des profondeur­s de 5, 6 ou 7 pieds d’eau en début de saison, nos chances de captures sont excellente­s. Mais, si les lacs se réchauffen­t plus rapidement, il va falloir faire nos efforts de pêche dans des niveaux d’eau plus profonds, là où le poisson va aller chercher sa températur­e parfaite. »

Cependant, l’expert explique que pour les pêcheurs de dorés, un début de saison plus chaud pourrait faire la différence.

« La fraie du doré devrait se faire plus vite que la normale ce printemps. Cela signifie qu’à compter du 15 mai, le doré se retrouvera dans ses postes d’alimentati­on. Pour le Saint-laurent, on peut penser à Neuville, de Saintecroi­x ou encore à la hauteur de la rivière Jacques-cartier, il est certain que la pêche au doré va être favorisée. »

Pour les amateurs de pêche de la truite mouchetée, compte tenu des conditions différente­s qui devraient exister la saison prochaine, il recommande de changer d’attitude.

« Il faudra que les pêcheurs sélectionn­ent les heures d’activité du poisson, lorsqu’il se nourrit. Ceux qui vont débuter leur pêche à la fin d’avril seront avantagés. Rapidement, l’eau va toutefois se réchauffer, entraînant la truite à regagner les profondeur­s. Les pêcheurs vont devoir s’adapter aux changement­s de températur­e de l’eau. Trop souvent, les pêcheurs pêchent durant toute la saison, avec la même méthode. Il faut changer nos méthodes. Tôt à l’aube le matin, il faut être présent sur l’eau et en soirée, le poisson remonte vers la surface pour se nourrir. »

LES BONS OUTILS

Pour l’expert, il y a certains équipement­s qui peuvent être très utiles pour aller rejoindre le poisson là où il se trouve.

« Ce ne sont pas tous les pêcheurs qui possèdent des embarcatio­ns avec des downrigger­s, avec des lignes plombées et plus, ce qui facilite la pêche en eau plus profonde. Pour pallier cela, je conseille aux gens d’utiliser le Deep Diver System. Il s’agit d’une plaque de plomb qui se vend 25 $ et qui permet de descendre l’appât jusqu’à 90 pieds. Il faut suivre les instructio­ns d’utilisatio­n qui est simple. Il y a un sens, gauche ou droite, afin de permettre à plusieurs pêcheurs de l’utiliser en même temps. Il est certain qu’un moulinet avec un compteur est l’idéal, mais pour ceux qui voudraient profiter de ce système sans acheter un tel moulinet, il existe un compteur que tu peux rajouter sur la canne et qui fera le travail. »

Une fois que vous avez l’équipement qu’il faut pour vous rendre en profondeur, il faut utiliser des montages.

« À la base, je crois, l’utilisatio­n de mouches noyées est primordial­e, avec l’ajout d’un attracteur qui peut être une cuillère. Pour les mouches, on peut penser à des mouches comme la Wolly Bugger de couleur noire, vert olive ou dans les nouvelles couleurs que j’ai mises en marché, avec les produits BM. Il y a aussi les différents Streamers qui vont imiter le poisson-fourrage dont se nourrissen­t les prédateurs. La Muddler Minnow demeure toujours une valeur sûre, la traditionn­elle de couleur brune ou encore en différente­s couleurs. Il faut mettre devant un attracteur comme la Fish Flasher ou la Amazing Spoon. On peut aussi utiliser des petits poissons nageurs. La combinaiso­n des deux apportera le succès attendu. Aussi, il ne faut pas négliger le marcheur de fond qui n’est pas uniquement utile pour la pêche du doré. Son travail est d’attirer l’attention du poisson qui viendra attaquer le montage à l’arrière, quelle que soit l’espèce. »

LE BAR RAYÉ

Bruno a pêché le bar rayé à plusieurs endroits en Gaspésie.

« Tout d’abord, il faut savoir que l’appât ne doit pas avoir plus qu’un hameçon. Le bar rayé s’alimente de lançons et de crevettes de sable. Je recommande d’utiliser le Sandeel qui sert à imiter l’anguille de roche. L’imitation de méné dans le Power Catcher est aussi très efficace. Dans les deux cas, il s’agit de leurre souple avec la queue qui bouge en tout temps. J’ai pêché le Barrachois, Saint-thérèse-de-gaspé, Grande-rivière, Carleton-sur-mer où j’ai connu du succès. Il y a aussi près des usines de poissons où l’on rejette des déchets de poissons à la mer. Ce poisson est très combatif et il chasse en banc. Comme indice, je surveille les oiseaux de mer qui plongent pour se nourrir. Très souvent, le bar rayé est dans le même secteur. »

Pour les couleurs qu’il recommande pour les leurres, il nous mentionnai­t le blanc à tête rouge, le rose et tout ce qui imite le maquereau dans les couleurs bleu ou vert.

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PHOTO FOURNIE PAR KARL TREMBLAY Dans sa gamme de leurres, Bruno Morency en a créé plusieurs spécifique­ment pour la pêche du bar rayé. Ils sont très efficaces.

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