Le Journal de Quebec

100 km à la course par semaine pour un père de cinq enfants

Ce Lévisien compte trois marathons et trois demi-marathons en trois ans

- Stephane.cadorette@quebecorme­dia.com

LÉVIS | Après le demi-marathon de Lévis qu’il a complété en un record personnel de 1 h 16 min 58 s, la marmaille grouille autour d’olivier Sirois. Père de cinq enfants de huit ans et moins, celui qui a découvert la course sur le tard est tombé dans la marmite, et depuis, aucun défi ne lui résiste.

Être parent, travailleu­r et coureur peut parfois exiger une gymnastiqu­e de tous les instants. Difficile d’imaginer l’ampleur du défi que relève avec brio Olivier Sirois, en tandem avec sa conjointe Marilyn, aux côtés d’émile, Tristan, Arnaud, Xavier et de la petite dernière de six mois et demi, Norah.

Pourtant, le papa-athlète émérite compte trois marathons et trois demi-marathons à son actif. Et ce, même s’il a découvert la course à pied il y a trois ans seulement.

Voilà que le Lévisien court environ 100 km par semaine et qu’il compte même pousser le compteur jusqu’à 130 prochainem­ent, en prévision de l’épreuve de 48 km de la Trail du Coureur des bois de Duchesnay, le 20 mai, ainsi que de la course de 80 km du Québec Méga Trail, en juillet.

L’an prochain, il se permet même de rêver à une mythique épreuve de 100 miles, si les aléas du quotidien familial le lui permettent.

DU BASEBALL À LA COURSE

Pourtant, Olivier Sirois n’avait pas la course dans le sang à la base, loin de là. Celui qui a joué au baseball jusqu’en 2019 a découvert la course en 2021, en pleine lassitude pandémique.

La dernière fois qu’il avait couru dans sa vie ?

« Au secondaire, dans les courses de 5 km organisées par l’école et que je détestais tant ! » rit celui qui en mange aujourd’hui.

Peu à peu, les distances et la vitesse ont augmenté, au même rythme que la progénitur­e qui prenait de l’ampleur.

Évidemment que la question brûle les lèvres. Comment diable est-ce possible d’accumuler autant de kilométrag­e dans les espadrille­s avec cinq jeunes enfants ?

Olivier Sirois s’en remet à la méthode de l’ultramarat­honienne Camille Herron, qui prône le volume cumulatif plutôt que les très longues sorties.

« Je vais travailler deux fois par semaine au bureau, donc je fais 9 km le matin pour y aller, un autre 9 le soir pour revenir et j’y vais le midi pour faire une journée d’environ 30 km. Le reste de la semaine, je cours juste le midi ou en allant porter les enfants à la garderie avec la poussette », explique-t-il.

« J’ai arrêté de suivre un plan préconçu où il n’y a aucune personnali­sation par rapport à ma vie. J’ai adapté l’entraîneme­nt à ma réalité. Ça me donne une liberté et ça m’enlève le stress parce que je peux m’entraîner tout en étant disponible pour ma famille. »

BON MODÈLE

Il s’agit bien sûr de beaucoup de temps et d’énergie, mais Olivier Sirois ressent cette envie insatiable de bouger et sent qu’il peut être un meilleur père en se dépassant.

« Ce que je veux, c’est être un modèle en communiqua­nt des valeurs à mes enfants. C’est difficile, ça fait mal, mais malgré l’adversité on peut toujours continuer », lance-t-il.

L’effort semble porter ses fruits puisque trois de ses bambins ont participé à la course des jeunes (2 km), samedi, dans le cadre du demi-marathon.

 ?? PHOTO STÉPHANE CADORETTE ?? En compagnie de sa conjointe Marilyn et de ses cinq enfants Émile, Tristan, Arnaud, Xavier et de la petite dernière de six mois et demi, Norah, Olivier Sirois parvient à trouver un heureux équilibre entre l’entraîneme­nt et les aléas de la vie familiale.
PHOTO STÉPHANE CADORETTE En compagnie de sa conjointe Marilyn et de ses cinq enfants Émile, Tristan, Arnaud, Xavier et de la petite dernière de six mois et demi, Norah, Olivier Sirois parvient à trouver un heureux équilibre entre l’entraîneme­nt et les aléas de la vie familiale.
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