10 000 $ pour la crise à Sainte-pétronille
Le village a fait appel à une firme de relations publiques
Sainte-pétronille a déboursé plus de 10 000 $ auprès de la firme de relations publiques TACT Conseil dans la foulée de la crise de confiance qui secoue la municipalité sur l’île d’orléans.
La facture, qui couvre la période du 1er au 31 janvier 2024, totalise 11 139 $ pour la « gestion d’enjeu ».
Le document, que Le Journal a pu consulter, a été obtenu par une citoyenne de Sainte-pétronille en vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.
Seules les sommes déboursées sont visibles, le reste de la facture a été caviardé pour « préserver les informations protégées par le secret professionnel », fait valoir la directrice générale de Sainte-pétronille, Nathalie Paquet, dans une correspondance avec la citoyenne ayant fait la demande.
Des conseillers de TACT sont notamment intervenus auprès des médias et étaient aussi présents lors de séances du conseil municipal.
FRAIS D’AVOCATS EN PLUS
Cette somme pour la gestion des relations publiques s’ajoute donc aux approximatifs 20 000 $ déboursés en frais d’avocats auprès du cabinet Therrien Couture Joli-coeur, notamment pour l’envoi de mises en demeure à des citoyens.
Ces mises en demeure ont mis le feu aux poudres dans la petite municipalité de l’île d’orléans où l’embauche de Mme Paquet a suscité plusieurs questions de la part de citoyens.
Le journal local sur l’île d’orléans, Autour de l’île, a également reçu une mise en demeure de la part de Sainte-pétronille pour empêcher la publication d’un article sur la controverse entourant cette embauche.
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec avait alors qualifié cette manoeuvre de tentative d’intimidation « soviétique ou nord-coréenne ».
ENQUÊTE EN COURS
Rappelons qu’une enquête de la Commission municipale du Québec sur cette affaire est toujours en cours.
Le maire de Sainte-pétronille, Jean Côté, a défendu publiquement les décisions de sa Municipalité lors d’une séance houleuse du conseil municipal en février dernier. Le maire avait alors dit « craindre pour sa sécurité ».
Il a depuis multiplié les appels au calme dans la municipalité. Malgré cela, trois conseillers municipaux ont démissionné en bloc le mois dernier en raison des vives tensions.