Un centre pour être paré aux pandémies
Le complexe de l’université Laval utilisera des singes
Un nouveau centre national pour la préparation aux pandémies verra le jour à l’université Laval.
Cette infrastructure, qui utilisera des primates, permettra au Canada d’accroître son autonomie en matière de biosécurité.
L’objectif est de répondre plus efficacement à de nouvelles menaces sanitaires comme celle causée par la COVID-19. Il n’y a pas si longtemps, l’idée d’une pandémie paraissait improbable, alors qu’en 2024, la nécessité de se préparer semble faire consensus.
Hier matin, à Montréal, les gagnants nationaux du plus récent concours du Fonds d’infrastructure de recherche en sciences biologiques du Canada ont été dévoilés.
UN DEVOIR
La création de ce centre a été rendue possible grâce, entre autres, à un financement de 42 M$ de la Fondation canadienne pour l’innovation.
« De nouvelles pandémies sont certainement à craindre dans l’avenir et il est de notre devoir d’être prêts à y faire face », a notamment déclaré la rectrice de l’université Laval, Sophie D’amours.
Ce nouveau centre devrait répondre à des lacunes observées dans l’écosystème canadien de recherche et de mise au point de vaccins.
L’université accueillera une colonie de primates et un laboratoire de niveau de confinement biologique NC3 spécialement conçu pour accueillir ces animaux. Les animaux au sein de cette colonie vivront en semi-liberté dans un environnement sécurisé imitant leur habitat naturel.
DES FAILLES
« La dernière pandémie a mis en évidence des failles dans le développement et l’évaluation de vaccins, notamment des difficultés d’accès à des primates non humains, une ressource indispensable pour les études précliniques contre des agents infectieux émergents », a expliqué Jérôme Estaquier, professeur et chercheur, qui agira à titre de directeur du nouveau centre.
Le laboratoire NC3 sera conforme aux plus hautes normes de biosécurité édictées par l’agence de santé publique du Canada et l’agence canadienne d’inspection des aliments.