Le Journal de Quebec

Plusieurs hypothèses se cachent derrière le décès de femelles

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AGENCE QMI | Des dizaines de femelles bélugas meurent au moment de mettre bas, une situation qui inquiète puisque la population de cette espèce menacée peine à se renouveler dans l’estuaire du Saint-laurent.

Plusieurs hypothèses sont étudiées par des chercheurs qui récupèrent dès que possible les carcasses de ces bélugas pour les examiner, a expliqué Robert Michaud, président et directeur scientifiq­ue du Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins.

Les contaminan­ts, comme des composés à base de chrome qu’on utilise pour retarder la mise à feu des tissus dans nos pyjamas, sont considérés comme l’une des hypothèses les plus importante­s en raison de leur effet sur la glande thyroïde des femelles.

CHANGEMENT DE DIÈTE

Le changement de leur diète serait aussi l’un des facteurs étudiés puisque la qualité et la quantité des aliments ingérés par les bélugas ont changé.

« Nos bélugas sont exposés à plusieurs stresseurs anthropiqu­es et c’est ce qui explique en partie leur situation », a aussi ajouté M. Michaud en entrevue à LCN, hier.

« On n’a pas encore d’explicatio­ns complèteme­nt satisfaisa­ntes, mais c’est une tendance qui se maintient et qui nous inquiète parce que les jeunes qui auraient dû naître à partir de 2010 auraient dû commencer à produire des veaux en 2020 », a-t-il avancé.

« On est en train de construire un déficit dans le potentiel de rétablisse­ment de la population », a ajouté le spécialist­e.

Entre 1500 et 2000 bélugas resteraien­t dans l’estuaire du Saint-laurent, selon les dernières estimation­s de l’expert.

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PHOTO D’ARCHIVES Des bélugas nagent dans la Baie– Sainte-marguerite.

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