Le Journal de Quebec

40 ans de pains à la viande

Le célèbre casse-croûte Pat Rétro Sillery a soufflé 40 chandelles, mais on dirait qu’il n’a pas pris une ride

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Le casse-croûte Pat Rétro a soufflé 40 chandelles, mais on dirait qu’il n’a pas pris une ride. On y sert encore des frites maison cuites à la commande et les fameux pains à la viande qui ont conquis Céline Dion et René Angélil.

Le décor vintage des années 1950 et 1960 y est aussi pour beaucoup. Dès qu’on met le pied dans le restaurant, on remonte dans le temps grâce aux banquettes en cuir rouge et aux affiches d’antan sur les murs.

Le Pat Rétro possède plusieurs objets d’époque uniques, dont un juke-box authentiqu­e qui trône au milieu de la salle à manger.

« Les gens viennent ici retrouver des souvenirs et c’est ça que je trouve le plus intéressan­t. C’est très touchant », me raconte la propriétai­re, Priscilla Morin, pendant que je me régale d’un bon pain à la viande qui a fait la réputation de l’endroit.

René Angélil a succombé bien avant moi aux charmes des pains à la viande. Il y a goûté pour la première fois en 1984, et par la suite, l’imprésario et la diva se sont fait un point d’honneur d’y retourner ou d’en commander à chacune de leurs visites à Québec.

« Ça arrivait souvent que les gens disent : “Je vais prendre la même chose que René Angélil”. Ils ont eu une belle fidélité et ç’a donné un coup de pouce », note Mme Morin.

La recette, créée par le premier propriétai­re, Simon Wilson, est demeurée intacte, assure-t-elle. Et c’est vrai que le pain à la viande goûte exactement comme dans mes souvenirs.

« Je trouvais ça important, car les gens viennent avec une idée en tête et ils veulent retrouver ce goût-là. On a une belle clientèle régulière et il ne faut pas dénaturer les recettes », rappelle celle qui est propriétai­re de l’établissem­ent depuis 2013.

LA QUALITÉ AU RENDEZ-VOUS

Comment fait-on pour durer pendant aussi longtemps en restaurati­on ? Par la qualité de la nourriture, entre autres.

« On a le même fournisseu­r de patates depuis 40 ans », souligne la propriétai­re.

Ici, les pommes de terre fraîches sont cuites à la commande. Elles sont plongées dans l’huile trois fois, un processus qui prend au moins huit minutes et qui exige de la patience de la part du client.

« On ne blanchit rien d’avance. La patate est crue quand on commence la cuisson », indique-t-elle.

L’attente est récompensé­e par de bonnes frites, bien dorées.

Le menu regorge d’autres classiques des casse-croûte d’antan, comme le steak haché nappé de sauce brune, le hot hamburger, le hot chicken ou le hot dog du lac.

« On reste avec nos recettes gagnantes », lance Mme Morin, qui a choisi de garder le casse-croûte après l’avoir mis en vente en 2022.

« J’ai encore la passion, j’aime ça », dit cette marchande de bonheur, qui est aussi propriétai­re de résidences intermédia­ires en santé mentale.

Elle vient souvent épauler son équipe sur l’heure du midi et saluer les habitués.

Depuis décembre, l’établissem­ent peut compter sur deux employés venus de l’étranger (du Chili et du Sénégal). Cela a permis de maintenir davantage d’heures d’ouverture.

S’ils ont été surpris à leur arrivée par notre mets national, la poutine, les deux nouveaux l’ont rapidement adopté, au point tel qu’une poutine à la sauce chilienne a été développée pour la Semaine de la poutine. Une autre d’inspiratio­n sénégalais­e pourrait aussi faire une apparition !

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La propriétai­re, Priscilla Morin, et en arrière-plan, le fameux juke-box.
PHOTOS STEVENS LEBLANC Les pains à la viande ont fait la réputation du Pat Rétro. Les frites fraîches sont cuites à la commande. La propriétai­re, Priscilla Morin, et en arrière-plan, le fameux juke-box.

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