Le Journal de Quebec

25 ANS DE SOUVENIRS INOUBLIABL­ES

Depuis 1999, l’histoire de la formation québécoise a été marquée par de nombreux championna­ts et des joueurs de grand talent

- Karl Gélinas Lanceur de 2007 à 2019 Goefrey Tomlinson Voltigeur de 2004 à 2011 Olivier Lépine Receveur de 1999 à 2001 et de 2004 à 2006 *LES RÉPONSES ONT PARFOIS ÉTÉ ÉCOURTÉES PAR SOUCI DE CLARTÉ. Michel Simard Lanceur de 2007 à 2010

Les Capitales de Québec inaugurent ce soir près de Cincinnati, contre les Y’alls de Florence, la 25e saison de leur histoire riche en championna­ts. Pour l’occasion, Le Journal a demandé à Karl Gélinas, Goefrey Tomlinson, Olivier Lépine et Michel Simard, quatre anciens qui ont marqué les partisans au fil des ans, de raconter non seulement leurs meilleurs moments au sein de l’équipe, mais aussi de dévoiler qui a été à leurs yeux le joueur le plus dominant avec l’organisati­on ainsi que ce qui explique son succès depuis un quart de siècle.

Quel est votre meilleur souvenir ou le moment qui vous a le plus marqué lors de votre passage avec les Capitales ?

« Je n’ai pas le choix de dire le premier championna­t de la série de cinq, celui de 2009. On avait des joueurs spéciaux, comme Éric Gagné et Pierre-luc Laforest. Je me souviens qu’éric avait lancé un match complet pendant la finale et qu’on avait célébré en le portant sur nos épaules ! »

– Karl Gélinas

« C’est une question difficile parce que plus le temps passe, moins je me souviens des matchs en particulie­r. Par contre, j’ai toujours bien en tête la camaraderi­e qu’on avait au sein de chacune des équipes. Et il y a le championna­t de 2006, le premier, parce qu’il était inattendu. On avait travaillé très fort et c’est toujours plus satisfaisa­nt quand c’est mérité. Sinon, il y a le championna­t de 2011 ,mon dernier comme joueur. J’avais connu ma saison la plus difficile sur le plan des statistiqu­es, je savais qu’il était le temps pour moi d’accrocher mes patins, comme on dit. Mais je voulais finir sur une bonne note, et j’ai l’impression qu’en séries, j’avais élevé mon niveau de jeu. Et il y a celui de 2009, avec Éric Gagné, que j’avais affronté plus jeune dans les mineures. »

– Goefrey Tomlinson

« Il y en a plein, de ma première présence au bâton à Waterbury à mon premier match à Québec, en passant par le fait d’avoir pu jouer avec mon frère. Mais s’il faut que je n’en dise qu’un seul, c’est le championna­t de 2006. À l’époque, le meneur de la première moitié de saison et celui de la deuxième moitié de saison participai­ent aux séries. Je pense qu’en première moitié, on avait fini dernier. Mais on s’était repris et on avait fait les séries. C’était vraiment un effort d’équipe. C’était un feeling le fun de finir la saison comme ça.»

– Olivier Lépine

« Le championna­t de 2010. J’avais annoncé que je prendrais ma retraite du baseball profession­nel à la fin de la saison, et j’avais eu la chance de lancer le quatrième match de la finale, celui où on a gagné. C’est de loin, loin, loin mon meilleur souvenir. Comme athlète, tu veux te retirer au sommet, et il n’y avait pas plus belle occasion que celle-là de le faire. J’ai eu la plus belle fin de carrière et je suis vraiment fier de ça. »

– Michel Simard

« C’est une culture qui est installée depuis presque toujours. Ça part de Michel Laplante et par la suite, Patrick Scalabrini a pris la relève. Pat fait une job incroyable pour recruter non seulement d’excellents joueurs de baseball, mais de bons humains. Ça donne des équipes soudées, qui jouent du baseball collectif avec des joueurs qui tirent tous la couverture du même bord. Encore aujourd’hui, il y a du Michel Laplante dans tout ça, mais ça vient aussi de “Scal”, dans sa façon de diriger et de recruter. »

– Karl Gélinas

Pourquoi les Capitales présentent-ils presque chaque saison une équipe aussi compétitiv­e sur le terrain ?

« C’est une philosophi­e, qui est peut-être partie à la base de Michel Laplante et qu’on combine avec l’ambiance dans le stade, qui est incroyable. Les joueurs sont contents de faire partie de cette équipe. J’ai joué ailleurs, aux États-unis, et ce n’est pas partout comme ça. Aussi, Patrick Scalabrini s’efforce toujours de recruter des joueurs qui sont à la base de bonnes personnes et on dirait que ça se reflète dans la façon de jouer. Tout le monde embarque, tout le monde est content quand quelqu’un réussit un bon coup. »

– Olivier Lépine

« Les Capitales sont capables de prendre tout ce qui les avantage et de créer du succès avec ça.

Par exemple, ils jouent à Québec, une ville qui est plaisante, où il y a de l’action, où les gens sont beaux. Le mot se passe : à mon époque, les joueurs voulaient venir jouer à Québec. Ici, tu es bien traité, l’organisati­on prend soin de toi. Ensuite, ils ont été capables de moderniser le stade et de le rendre convivial, malgré son âge. Puis, il y a les partisans. »

– Michel Simard

« C’est une combinaiso­n de beaucoup de choses. Michel Laplante offre aux joueurs un très bel endroit pour jouer. J’ai joué ailleurs avant de me joindre aux Capitales, et même dans les ligues mineures, ce n’était pas la même chose. Les Capitales prennent très bien soin de leurs joueurs, c’est très impression­nant. Il y a aussi la camaraderi­e sur le terrain. À mon époque, les joueurs, on était très proches. De 2004 à 2010, on allait au resto, au bar après les matchs, on faisait des activités ensemble. En plus, tout le monde aime venir jouer à Québec, pour l’ambiance, pour la ville. »

- Goefrey Tomlinson

Qui est le joueur le plus talentueux ou le plus dominant que tu as vu chez les Capitales ?

« Je n’ai pas joué avec lui, j’étais entraîneur des frappeurs à l’époque, mais c’est Balbino Fuenmayor.

On l’appelait Balbino, vous vous souvenez ? J’étais impression­né par son approche au bâton, il avait le meilleur élan que j’aie jamais vu. Sinon, j’ai eu la chance de voir Jonathan Malo et son bras qui pouvait lancer tellement loin. Un autre qui m’a impression­né, et pas seulement sur le terrain, c’est Pierre-luc Laforest. En 2009, on dominait durant la saison, mais on n’avait plus gagné depuis 2006. Et Pete a apporté un leadership qu’on n’avait pas. Il était connu, respecté et il s’assurait que tout le monde soit à son meilleur sur le terrain. »

- Goefrey Tomlinson

Goefrey Tomlinson. Il était incomparab­le quand on parle d’avoir “l’instinct du baseball”. Aussitôt que la balle était frappée, ce gars-là savait exactement où se placer et comment l’attraper. Et le voir courir les buts, c’était d’une fluidité, d’une beauté incroyable. Goeff qui contourne le deuxième but pour se rendre au troisième, c’était une oeuvre d’art. Si je devais enseigner à des jeunes comment le faire, c’est lui que je prendrais en exemple. »

– Michel Simard

« Le plus talentueux, je n’ai pas le choix de dire le Cubain Yurisbel Gracial . Si ça n’avait pas été du fait qu’il aurait dû quitter illégaleme­nt son pays, je suis sûr qu’il aurait pu jouer quelques années dans le baseball majeur.

Il n’y avait pas grand-chose qu’il était incapable de faire. Défensivem­ent, il était excellent. On pouvait l’utiliser un peu partout. Et j’ai rarement aimé les élans des frappeurs droitiers, mais le sien était spécial. Peu importe la qualité du lanceur qu’il affrontait, il était capable d’avoir une apparition au bâton de qualité. Après avoir quitté les Capitales, il a été nommé deux fois le joueur le plus utile au Japon. Ça dit quel joueur de baseball c’était. »

– Karl Gélinas

« Dans tout le baseball, je dirais Miguel Cabrera. Et quand tu as joué avec lui, c’est difficile par la suite de trouver un joueur aussi impression­nant. Mais avec les Capitales, j’irais avec Michel Laplante.

On avait une relation spéciale parce que lui était lanceur et moi, receveur. Je trouvais ça impression­nant à quel point il avait une connaissan­ce approfondi­e de son art, de son rôle de lanceur. Ce n’était pas juste un garrocheur de balles. »

– Olivier Lépine

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