Le Journal de Quebec

Du « temps sup » pour éviter des bris de services

- PATRICK BELLEROSE

Le CISSS de la Côte-nord appréhende des bris de services en raison des nouvelles restrictio­ns sur la main-d’oeuvre indépendan­te et invite ses employés à faire du temps supplément­aire pour combler les quarts de travail laissés vacants.

Le nouveau contrat unique pour les agences de placement de personnel continue de causer des inquiétude­s dans le réseau de la santé.

Désormais, chaque établissem­ent doit s’approvisio­nner auprès des entreprise­s approuvées par Québec, en plus de respecter des taux horaires maximums et d’exiger un DEP pour les préposés aux bénéficiai­res.

Dans un courriel acheminé à ses employés, le CISSS de la Côte-nord affirme d’entrée de jeu que « les prochaines semaines s’annoncent critiques dans certains services » en raison d’une pénurie de main-d’oeuvre croissante et des vacances estivales à venir.

« Afin d’éviter des bris de service, nous cherchons des employés intéressés à effectuer des quarts de travail en temps supplément­aire pour répondre à des besoins partout sur le territoire, et ce, à compter du 19 mai 2024. Les gestionnai­res sont aussi visés par cet appel à la contributi­on », lit-on.

Bien que le nouveau contrat unique s’applique depuis le 14 avril dernier, plusieurs régions éloignées ont obtenu une prolongati­on jusqu’au 18 mai.

PÉNURIE AGGRAVÉE

De nombreux titres d’emplois sont visés par la demande du CISSS : infirmière­s, infirmière­s auxiliaire­s, préposés aux bénéficiai­res, auxiliaire­s, travailleu­rs sociaux, agents de relations humaines, éducateurs et agents d’interventi­on.

Invité à commenter, un porte-parole du CISSS affirme que son établissem­ent « a déjà fait des appels à tous du genre par le passé, notamment l’année dernière ».

Mais du même souffle, Pascal Paradis reconnaît que les changement­s apportés par Québec, dont les taux horaires maximums et les exigences de formation, compliquen­t le portrait cette année.

« À l’heure actuelle, tous les services sont maintenus », assure-t-il toutefois.

Newspapers in French

Newspapers from Canada