Pédaler vers les voyages

De plus en plus de Québécois délaissent le volant de la voiture pour empoigner le guidon d’un vélo lorsqu’il s’agit de voyager. L’idée de vivre des vacances actives et plus écologiques les transporte jusqu’en Europe.

« L’industrie du cyclotourisme a connu une croissance record en 2023, alimentée par une forte demande pour les voyages après des années de restrictions, et cela ne s’essouffle pas en 2024 », explique Jean-françois Gagné, directeur général D’EKILIB, une agence de voyages à vélo qui vient d’être acquise par Voyageurs du Monde Canada.

Il constate d’ailleurs une forte tendance pour les destinations européennes, dont la Hollande, le Portugal, l’italie, la France et la Croatie.

« La majorité des clients veulent voyager en faisant du vélo et pas faire du vélo en voyage », nuance M. Gagné.

Ces aventuriers pédalent vers la découverte d’une région du monde, en prenant le temps de s’envelopper des paysages et des parfums environnants, en se rapprochant de la nature et en tissant des liens avec les gens du coin.

VOYAGE ACTIF ET ÉCOLOGIQUE

« Leur première préoccupation est de faire un voyage actif, de vivre une expérience où ça bouge », que ce soit à un niveau très sportif ou plutôt contemplatif. Certains transportent leur propre vélo (sauf pour les vélos électriques qui ne sont pas acceptés dans les avions), d’autres préfèrent en louer sur place.

« L’arrivée des vélos électriques démocratise encore plus ce type de voyage », explique Philippe Bergeron, président de Voyageurs du Monde au Canada. Chacun respecte son rythme et ses capacités, puis les adeptes de « slow travel » sont comblés.

Le désir de voyager vert est aussi très présent chez ces voyageurs, qu’ils optent pour un voyage guidé ou la populaire formule en liberté. En troquant les moyens de transport plus polluants pour le vélo, ils réduisent leur empreinte écologique.

JUMELÉ AUX CROISIÈRES

L’une des formules de plus en plus appréciées est celle jumelant le vélo et une croisière luxueuse en bateau sur les grands fleuves d’europe comme le Danube, indique M. Gagné.

Les voyageurs établissent leurs quartiers dans un bateau qui, tel un hôtel flottant, offre des appartements confortables, un service de restauration, puis des vélos pour visiter la région.

Pendant que les cyclotouristes s’émerveillent dans les plus beaux sites du monde, le bateau vogue en suivant leur itinéraire, alors que l’équipage se prépare à les accueillir à nouveau à la fin de la journée.

Pas besoin de réserver des hébergements et de planifier le transport de bagages, car chaque soir, les voyageurs dorment dans la même chambre et leurs bagages les suivent partout !

ACCESSIBLE À TOUS

Avant le grand départ pour un périple outre-mer en vélo à assistance électrique, M. Gagné conseille de planifier quelques sorties à bicyclette pour prendre le rythme, de se préparer à rouler dans des conditions climatiques variables et de s’équiper convenablement pour faire face à celles-ci, « car l’objectif est de vivre une belle expérience à vélo ».

Et pourquoi ne pas s’initier au cyclotourisme en sillonnant une région du Québec cet été ? Le prochain numéro du magazine Vélo Mag (16 mai) intitulé « À vélo au Québec », proposera justement des trajets sur route, des parcours de gravelle et des sentiers de vélo de montagne, en plus de présenter des ambassadeurs, des cuisiniers, des conseils pour bien réussir son aventure et bien plus.

Il deviendra une référence pour les mordus et les nouveaux adeptes des voyages sur deux roues au Québec.