DES AIRS DE FENWAY PARK
Le Stade Canac sera rénové au coût de 20 M$ et aura certaines similitudes avec le domicile des Red Sox
Les Capitales de Québec affirmaient, depuis quelques années, que le Stade Canac avait besoin d’amour. Une cure de jeunesse au coût de 20 millions $ qui s’étendra de cet été jusqu’en mai 2028 devrait donner un nouveau souffle à l’idylle entre Québec, l’équipe de baseball et ses partisans.
L’annonce a été faite, hier matin, à l’intérieur du stade construit en 1938 au parc Victoria et rénové à quelques reprises depuis.
Autant le maire Bruno Marchand que le président des Capitales, Michel Laplante, se sont plu à comparer le look du futur stade au mythique Fenway Park.
Un revêtement extérieur de briques rouges remplacera le crépi jaune plutôt mal en point, recréant ainsi l’image du vénérable domicile des Red Sox de Boston, dans le baseball majeur.
« Le stade a 86 ans. Il est ancré dans notre ADN et dans la suite. Il faut le rénover et lui donner de l’amour. J’aime ça qu’on ose, j’aime ça qu’on ajoute du beau, j’aime ça que ça invite, j’aime ça le lien avec le Fenway Park », a claironné le maire, tandis que son conseiller en a ajouté une couche.
« Le stade va être tout simplement magnifique », a fait savoir le responsable des loisirs, des sports et de la vie communautaire au comité exécutif, Jean-françois Gosselin, en présentant du même coup des échantillons de briques rouges qui seront utilisées.
DES TRAVAUX HORS SAISON
La Ville a précisé que les travaux nécessaires seraient majoritairement effectués d’octobre à avril, de manière à nuire le moins possible au déroulement de la saison des Capitales.
M. Marchand se dit convaincu que ce plan est réaliste en dépit des rigueurs de l’hiver.
« Tout ça a été mesuré par nos équipes. On a des experts extraordinaires à la Ville. Si ça a été planifié comme ça, c’est qu’on a jugé que c’était possible », a-t-il assuré.
Le maire a précisé qu’il s’agissait davantage d’un investissement pour la communauté que pour les Capitales à proprement parler.
Le dôme gonflable, installé chaque automne depuis 2017, sert d’installation au programme sport-études baseball de même qu’à diverses associations sportives.
C’est au point où le stade est désormais occupé 350 jours par année, dont seulement 12% du temps par les Capitales.
« On croit profondément en ce stade-là comme richesse architecturale et beaucoup plus largement, pour l’impact qu’il a sur le baseball et sur les gens de
Québec à créer un écosystème sportif. Il n’a jamais été question pour nous de démolir le stade. Notre première option, ça a toujours été de dire que ce stade, on y tient », a-t-il spécifié.
ASSURER LA PÉRENNITÉ
Selon Michel Laplante, différents marchés de la Ligue Frontière, dans laquelle jouent les Capitales, évaluent la valeur de nouveaux stades entre 45 et 50 millions.
Pour lui, il s’agissait de la meilleure solution pour assurer la pérennité des Capitales.
« Est-ce que c’était lucide au départ de penser qu’on serait encore là dans 25 ans ? Pas sûr ! Avec ce qu’on annonce aujourd’hui, je pense que c’est pas mal plus lucide de nous imaginer ici dans 25 ans », s’est-il réjoui.
INVESTISSEMENTS ADDITIONNELS
Même si l’annonce fait état d’investissements de 20 millions pour l’ensemble des travaux, l’aménagement d’un pavillon d’accueil du côté du premier but à la place des roulottes actuelles devra être ajouté à la facture.
On parle d’un bâtiment qui regrouperait des vestiaires, des bureaux administratifs, une salle d’entraînement, une salle de formation, une cage des frappeurs et des rangements. Une deuxième terrasse pourrait aussi figurer dans les plans.
Différentes sources estiment que les investissements additionnels seraient de l’ordre de 10 à 12 millions et des discussions ont lieu en ce moment avec le ministre responsable de la Capitale-nationale, Jonatan Julien, pour une participation du gouvernement provincial.