Le Port a levé le ton envers Glencore pour le nickel
Le PDG a exigé un plan clair et efficace face aux émissions
Le PDG du Port de Québec a été « ferme » envers Glencore et a avisé qu’il ne veut plus de dépassements des normes d’émission de nickel ; il a toujours l’appui du maire, qui voit les choses de la même façon.
« On a demandé un plan d’action, qui devrait arriver bientôt, pour voir comment ils allaient corriger ce qui a donné la situation du manquement. J’ai été très ferme dans ma lettre. On a envoyé une lettre à Glencore en disant : “On n’en veut plus de ça. On n’en veut plus, de dépassements, OK ? Trouvez des solutions”. »
Mario Girard n’a pas apprécié l’avis de non-conformité signalé à Glencore le 29 février dernier par le ministère de l’environnement du Québec.
Il concernait des émissions de nickel survenues en décembre 2022 qui étaient liées au cycle des navires qui accostent aux installations de la compagnie au port de Québec.
MARCHAND AGACÉ
Le maire de Québec, Bruno Marchand, affirme qu’il a été aussi agacé lorsqu’il a eu connaissance du manquement.
Cela survient alors que le trio ministère de l’environnement, Ville de Québec et Port de Québec « n’a jamais si bien travaillé ensemble », dit-il. C’est selon lui ce qui a contribué à « faire bouger des compagnies comme Glencore ».
Les deux dirigeants s’entendent pour dire que la collaboration entre leurs instances est meilleure. Selon le maire, les relations avec la communauté s’améliorent. Il se félicite de la transparence dans la publication des données concernant la qualité de l’air.
Mario Girard convient que ce n’est pas un chemin facile. « Mais vaut mieux le prendre dans un esprit de collaboration et de transparence. »
PLUS VITE QU’AILLEURS
« Est-ce qu’on aime mieux avoir un Port et une Ville qui se confrontent continuellement ou savoir qu’on a à l’intérieur de chacune des organisations des gens qui se parlent et qui veulent changer les choses ? ajoute-t-il. C’est ça qu’on essaie de faire. Il n’y aura jamais de sommet où on peut dire : “On est arrivés”. C’est un dialogue en continu. »
Rien n’est encore parfait, conviennent les deux hommes, mais ils sont convaincus que les résultats sont probants depuis quelques années. En comparaison avec d’autres villes portuaires dans le monde, « on avance plus vite que d’autres », se targue M. Marchand.