La municipalité n’a pas mal agi selon un rapport
La municipalité de Sainte-pétronille n’a commis aucun acte répréhensible dans la crise de confiance qui secoue le village depuis des mois, conclut la Commission municipale du Québec, qui écorche plutôt la conduite de certains citoyens.
La Direction des enquêtes et des poursuites en intégrité municipale (DEPIM) de l’organisme gouvernemental avait déclenché une enquête après l’envoi en décembre de mises en demeure à 97 citoyens et d’une mise en garde à un journal local par l’entremise des procureurs de la Municipalité.
« Au terme de l’enquête, il appert que la Municipalité devait résoudre une problématique réelle et, qu’à cette fin, elle a pris des décisions, dont elle est certes imputable, mais qui ne peuvent être considérées des actes répréhensibles au sens de la [loi] », indique une lettre acheminée à la directrice générale de la Municipalité, vendredi.
D’après le rapport d’enquête, ce sont des changements apportés à la gestion de la bibliothèque municipale qui ont d’abord semé la pagaille.
« CAMPAGNE DE DÉNIGREMENT »
Des citoyens « alertés par les bénévoles et non concernés par la situation » ont ensuite entrepris des recherches au sujet de la directrice générale ce qui a mené à l’obtention de renseignements sensibles et confidentiels relativement à son ancien emploi, relate la DEPIM.
Le rapport fait état d’une « campagne de dénigrement » à son endroit et de citoyens ayant « colporté des informations potentiellement préjudiciables ».
L’enquête démontre que la Municipalité est « satisfaite » du travail de sa directrice générale, que son embauche a été faite « dans les règles de l’art » et qu’il n’y a eu « aucune conduite préoccupante de sa part ».
Les mises en demeure font « partie des outils légaux » à la disposition de la Municipalité d’autant plus qu’elle a « l’obligation légale de garantir à ses employés un climat de travail exempt de harcèlement », peut-on lire.
L’intervention auprès d’un journal local aurait toutefois « dû être plus limitée », soulève le document qui s’inquiète de certaines allusions « de nature à nuire à la liberté de presse ».
DÉCEPTION
Les conclusions ont suscité de la déception du côté du mouvement citoyen qui continue de réclamer plus de transparence et nie avoir dépassé les bornes.
« C’est une journée sombre et noire pour les citoyens de Sainte-pétronille. […] On pense que c’est une enquête qui est plutôt politique que transparente », a commenté un des résidents, François Martin, estimant que plusieurs interrogations légitimes mises de l’avant par ses pairs ont été éludées.
Au moment d’écrire ces lignes, il n’avait pas été possible de recueillir la réaction de la Municipalité.