Le Journal de Quebec

L’entraîneus­e n’a pas fait jouer son quatrième trio lors du dernier match Le pari risqué de Cheverie pour gagner

- Myléne Richard mylene.richard@quebecorme­dia.com

L’entraîneus­e de la formation montréalai­se, Kori Cheverie, a utilisé à profusion ses six meilleures attaquante­s, au point où son quatrième trio n’a pas vu d’action face à Boston, jeudi.

Leah Lum, Jillian Dempsey et Alexandra Poznikoff n’ont pas eu une seconde de jeu dans cette défaite de 2 à 1 en prolongati­on, dans une Place Bell qui a intimidé les visiteuses pendant plus de deux périodes.

Dans cette première partie en demi-finale de la LPHF, Marie-philip Poulin, Laura Stacey et Kristin O’neill ont joué plus de 30 minutes chacune sur un total de 74, tandis que Mikyla Grant-mentis, Maureen Murphy et Mélodie Daoust ont été utilisées pendant plus de 27 minutes.

« Chaque décision que je prends a un impact sur l’équipe, a rappelé Cheverie, jeudi. Si je prends une décision et que la rondelle se retrouve dans le fond de notre filet parce que notre quatrième trio a été éclipsé par la ligne de [Hilary] Knight, ce ne sera pas leur faute, mais la mienne. Je ne vais donc pas les mettre dans une telle situation. »

LA RÉALITÉ DES SÉRIES

C’est vrai que Knight a joué plus de 32 minutes, mais la coach Courtney Kessel a permis à toutes ses protégées de se délier les jambes, à l’exception de la défenseure Abby Cook, clouée au banc.

« On aimerait ça dans un monde idéal que tout le monde joue, mais ce n’est pas la réalité en séries, a reconnu l’arrière Catherine Daoust lors d’une visioconfé­rence, hier. […] Elles étaient là pour nous encourager, elles célébraien­t avec nous, que ce soit un tir bloqué ou une chance de marquer. »

Les meilleures athlètes de Montréal ont donc été surtaxées, incluant Erin Ambrose, Kati Tabin, Amanda Boulier et même Mariah Keopple à la ligne bleue.

Elles ont dépensé beaucoup d’énergie, en plus d’encaisser de nombreux coups.

Cheverie ne souhaite certaineme­nt pas que cette situation soit perçue comme un vote de non-confiance à l’endroit de Lum, Dempsey et Poznikoff ou des défenseure­s Brigitte Laganière et Madison Bizal, qui n’ont vu que quatre minutes d’action.

« Il faudra trouver une façon de les faire jouer éventuelle­ment parce que cette série sera très difficile », a admis Cheverie, qui pourra toutefois compter sur le retour aujourd’hui à Laval de l’attaquante Sarah Lefort, suspendue pour le match de jeudi en raison d’un violent contact commis le week-end dernier.

L’ÉNIGME FRANKEL

Peut-être que c’est Lefort qui réussira à résoudre l’énigme nommée Aerin Frankel, la gardienne américaine ayant repoussé 53 rondelles.

« Il faut continuer de lancer beaucoup au filet, voiler sa vue, mettre du trafic devant elle. On a pris un momentum, on va continuer et trouver le fond du filet », a assuré Marie-philip Poulin.

« Il faut être là pour les retours, a ajouté Daoust. Il y a quelques fois qu’on était plus en périphérie. Il faut être plus dans sa face et ça va rentrer. »

« Elle est une petite gardienne, alors il sera important de lever la rondelle », a pour sa part indiqué l’arrière Amanda Boulier.

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PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER La gardienne américaine Aerin Frankel a repoussé 53 rondelles, pour l’emporter en prolongati­on, jeudi.
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