Le Journal de Quebec

Une tempête solaire extrême frappe la Terre

-

WASHINGTON | (AFP) Une tempête solaire « extrême », la première de ce niveau depuis 2003, a commencé à frapper la Terre hier soir, générant d’impression­nantes aurores boréales, mais faisant aussi craindre aux autorités des perturbati­ons sur les réseaux électrique­s et de communicat­ions.

Des conditions liées à une tempête géomagnéti­que de niveau 5, soit le niveau maximum sur l’échelle utilisée, ont été observées hier soir, a annoncé l’agence américaine d’observatio­n océanique et atmosphéri­que (NOAA).

« Les GPS, réseaux électrique­s, vaisseaux spatiaux, la navigation des satellites et d’autres technologi­es peuvent être affectés », a ajouté l’agence.

Cette tempête est provoquée par l’arrivée sur Terre d’une série d’éjections de masse coronale en provenance du Soleil.

Il s’agit « d’explosions de particules énergétiqu­es et de champs magnétique­s partant du soleil », a expliqué lors d’une conférence de presse vendredi après-midi Shawn Dahl, du Centre de prévision de la météo spatiale (SWPC), rattaché à NOAA.

CYCLE DE 11 ANS

Le dernier événement atteignant ce niveau 5 remonte à octobre 2003, un épisode surnommé « les tempêtes d’halloween », a écrit l’agence. A l’époque, des coupures de courant étaient survenues en Suède et des transforma­teurs avaient été endommagés en Afrique du Sud, a-t-elle précisé. La tempête devrait se poursuivre durant le week-end, avec l’arrivée d’éjections de masse coronale supplément­aires, a ajouté NOAA. La première de ces éjections, « très forte », a atteint la Terre hier.

Le Soleil est actuelleme­nt proche de son pic d’activité, selon un cycle qui revient tous les 11 ans.

Ces éjections de masse coronale – dont au moins sept dirigées vers la Terre ont été observées – proviennen­t d’une tache solaire faisant environ 17 fois le diamètre de la Terre. Elles se déplacent à plusieurs centaines de kilomètres par seconde.

AURORES BORÉALES

Outre les perturbati­ons possibles, ces importante­s tempêtes solaires génèrent d’impression­nantes aurores boréales, parfois bien plus au sud que dans les régions où elles sont habituelle­ment observable­s.

Des photos prises en Europe ont commencé à circuler, prises par exemple à Londres.

« Nous venons de réveiller les enfants pour regarder les aurores boréales dans le jardin ! », a dit à L’AFP Iain Mansfield, un conseiller politique vivant à Hertford en Angleterre.

Aux États-unis, des aurores boréales devraient pouvoir être observées sur la plupart de la moitié nord du pays, selon NOAA, et peut-être aussi bas qu’en Alabama ou dans le nord de la Californie.

« Si vous êtes à un endroit où il fait noir, sans nuage et avec peu de pollution lumineuse, vous pourriez voir des aurores boréales assez impression­nantes », a dit Rob Steenburgh. « C’est vraiment le cadeau de la météo spatiale. »

Newspapers in French

Newspapers from Canada