Le Journal de Quebec

EN ATTENDANT LE MESSI

Le CF Montréal affronte le plus grand joueur de tous les temps ce soir

- dave levesque dave.levesque@quebecorme­dia.com

Lionel Messi est selon l’avis de millions d’amateurs de soccer le meilleur joueur de l’histoire, et ce soir, il jouera au Stade Saputo.

Messi et l’inter Miami CF devaient arriver à Montréal peu après 20 h, mais pas moyen de savoir comment ça allait se passer à l’aéroport et pas moyen de savoir avec certitude à quel hôtel allait loger l’équipe. Le relationni­ste de l’équipe n’a pas répondu à nos courriels. On imagine bien que c’est un cirque dans chaque nouvelle ville que l’équipe visite et qu’on tente de préserver les joueurs de ces distractio­ns.

De grands athlètes ont défilé à Montréal dans les dernières décennies, mais peu ont atteint la notoriété de l’argentin qui affrontera le CF Montréal. Après tout, Messi c’est une Coupe du monde, quatre

Ligues des champions, huit Ballons d’or et six Souliers d’or.

Tout est différent quand il est question de Messi. Le plus grand mystère entoure l’arrivée du club, des mesures de sécurité extraordin­aires sont prises au Stade Saputo et une procédure d’accréditat­ion différente était en place pour les nombreux médias qui veulent être sur place.

On a beau dire que tout le monde fait la même chose le matin en se levant, certains d’entre nous s’élèvent parfois au-dessus des simples mortels. C’est le cas de Messi.

IDOLE

Il fallait voir les étoiles dans les yeux de Samuel Piette, qui se retrouvera face à son idole quand le match sera commencé.

« C’est irréel, j’étais un fan de Barcelone en grandissan­t. Messi est le meilleur de tous les temps pour moi. Je dois me pincer pour réaliser que j’ai la chance de jouer contre lui. J’ai joué contre David Villa, c’était assez irréel et j’ai eu la chance d’avoir son maillot après. C’était spécial.

« Mais Messi est un tout autre animal, il vient d’une autre planète. Avoir la chance de l’affronter alors qu’il est encore performant, c’est incroyable », a indiqué le capitaine de l’équipe qui sent le même enthousias­me autour de lui.

« C’est plus mon entourage qui est fébrile que j’affronte Messi. Habituelle­ment, ma conjointe vient avec mon fils et part après la première demie, mais elle m’a dit qu’elle va peut-être rester. Mes parents en parlent aussi plus que moi. »

DU CALME

On le sent dans les propos de Piette, la présence de Messi sur le terrain crée de la fébrilité chez les joueurs. Il en reviendra à Laurent Courtois de les calmer même s’il comprend la réaction.

« C’est le danger et la beauté à la fois. Tu veux démontrer que tu peux rivaliser contre un gars comme ça. Tu as son poster dans ta chambre, mais tu veux aussi être près de lui et lui montrer que tu as ta place.

« J’ai joué contre lui en Espagne alors qu’il était à son sommet et il m’a un peu humilié. Si mes gars peuvent aller sur le terrain et lui montrer qu’on a un collectif et pas juste des individual­ités, je serais l’homme le plus heureux. »

Et Piette a tenu à le rassurer en précisant qu’il était « un compétiteu­r » avec un travail à faire et qu’il voulait que « les gens disent que j’ai fait un bon travail contre Messi ».

BEAUCOUP DE ROSE

Pour une rare fois, les joueurs du CF Montréal se sentiront peut-être un peu à l’étranger en jouant à la maison. Il risque d’y avoir beaucoup de maillots roses aux couleurs de Miami.

« En Europe, c’est plus défini, a convenu Courtois. Pour l’expérience familiale des fans, c’est extraordin­aire. Après, moi, je regarde que ceux qui porteront du bleu, que ceux qui crieront pour les Bleus et voilà, rien à faire du reste. »

Il reste encore des billets pour ce match, pas des masses, mais plusieurs dizaines quand même. On se serait attendu à ce que tout soit vendu. Le président et chef de la direction Gabriel Gervais ne s’en préoccupe pas.

« C’est normal, on vend un grand pourcentag­e de billets 48 heures avant le match, donc ça fait partie de la moyenne. Mais on est confiant d’avoir une salle comble samedi (ce soir). »

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PHOTO AFP Lionel Messi, de l’inter Miami, a dû sauter par-dessus Andres Reyes, des Red Bulls de New York, pour poursuivre sur sa lancée lors du match du 4 mai, à Fort Lauderdale.
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