Des voleurs de colis se font piéger
Des Montréalais diffusent les images des fautifs
Des Montréalais qui en ont assez de se faire voler leurs colis développent toutes sortes de stratagèmes pour dissuader les voleurs et aider la police à les coincer.
Les adeptes du magasinage en ligne doivent redoubler d’imagination pour se prémunir contre les vols de colis, qui devient une plaie.
Le 6 mai, un résident de l’arrondissement du Sud-ouest s’est par exemple fait voler un colis alors qu’il était dans son sous-sol. Une femme s’est présentée, visage découvert, a pris le colis livré une heure plus tôt, l’a recouvert d’un chandail et est repartie.
« Les gens sont de plus en plus effrontés. J’étais pas au courant que le colis était arrivé vu que le livreur a jamais sonné », déplore Patrick Legault.
Même si ses deux caméras de surveillance sont bien visibles et qu’il travaille de la maison, c’est le quatrième colis qu’il se fait voler et cette fois a été la goutte de trop. M. Legault a publié les images d’une de ses caméras de surveillance sur Facebook et dit qu’il allait porter plainte à la police.
ELLE RETOURNE LE COLIS
Le lendemain matin, surprise, son colis était de retour. Vers 4 h 32 du matin, la femme est revenue déposer le paquet ouvert et l’a même accompagné d’une lettre d’excuse.
« Je ne sais pas ce qui m’a pris de faire ça, je suis vraiment désolée. S.V.P. Excusez-moi, ça n’arrive[ra] plus », a-t-elle écrit.
Mais le geste n’a pas découragé le résident de se rendre à la police. « La seule raison que je peux voir, c’est que la personne s’est vue sur Internet. Le colis en question, c’était des panneaux acoustiques qui ne sont pas très utiles pour la personne. C’est juste pour éviter que j’aille à la police faire un rapport. »
Un créateur de contenu qui préfère taire son nom a arrêté de compter les fois où il s’est fait voler à son condo du Vieux-montréal, même si lui a des caméras.
« Si on n’est pas là pour recevoir nos colis, dans les 15 à 30 minutes, c’est parti. J’étais désespéré », explique le résident.
Il a donc voulu prendre les voleurs à leur propre jeu. Il a camouflé un Airtag, le dispositif d’apple retraçable grâce à la technologie Bluetooth, dans une boîte remplie de litière à chat et l’a laissée au pas de la porte.
UN 40 $ BIEN INVESTI
« C’était un 40 $ [valeur du Airtag] bien investi. […] C’est quelqu’un [le voleur] qui habite dans le coin. Je suis allé au poste de police. », explique-t-il.
Une source policière a toutefois précisé que ces méthodes ne suffisent pas toujours. Sans pouvoir la chiffrer, la police de Montréal note une hausse des vols. Quand il est impossible de choisir l’option signature lors de la livraison, le SPVM suggère entre autres de faire livrer son colis dans un bureau de poste ou à son travail.