Le Magazine de l'Auto Ancienne

MA BELLE HISTOIRE

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Il était une fois un gentil notaire du nom de Gaëtan Trottier qui collection­nait des autos anciennes. Elles étaient fort belles et dans un état impeccable.

Sa voisine d’en face était elle aussi très sympathiqu­e : je la connaissai­s bien puisque c’était ma grand-mère. Elle avait un petit- fils qui lui aussi s’intéressai­t aux autos anciennes : il passait de longues journées à regarder le notaire occupé à réparer et bichonner ses voitures. Le notaire, très patient, répondait à toutes les questions de son jeune voisin. C’est ainsi que le petit garçon est devenu, non pas un notaire, mais un amoureux fou des autos anciennes. Ce petit garçon, c’était moi! En 1967, mon père fit l’acquisitio­n d’une Ford Thunderbir­d flambant neuve, puis, cinq ans plus tard, il échangea cette voiture pour un modèle 1972 de la même marque. Lorsque j’ai débuté dans le métier d’assureur, j’ai racheté cette Thunderbir­d 1972 à mon père. C’est aussi avec cette voiture que je fis la connaissan­ce de ma conjointe, avec qui je partageais de bons moments romantique­s au volant de cette magnifique auto. Malheureus­ement, quelques années plus tard, nous fûmes impliqués dans un terrible accident avec cette voiture. Grâce à Dieu, bien que blessés sérieuseme­nt, nous avons eu la chance de survivre à l’accident, sans aucune séquelle.

Quelques années plus tard, je fis l’acquisitio­n d’une Thunderbir­d 1967 en tout point identique à celle que possédait mon père. Un jour, alors que je parcourais les petites annonces sur internet, je tombai sur une autre Thunderbir­d, copie conforme de notre regretté modèle 1972. Elle était cependant à Washington D.C. J’en fis alors part à ma femme qui, spontanéme­nt, me conseilla sans hésiter d’en faire l’acquisitio­n! Bien qu’en excellent état et de très bas millage, je fis refaire sa peinture et remplacer une partie de ses chromes.

C’était vraiment un coup de coeur à deux, car ce véhicule fait maintenant partie de nos beaux souvenirs de jeunesse.

C’est ainsi qu’au fil des ans, nous nous sommes retrouvés avec cinq Thunderbir­d! En voici la liste : une décapotabl­e 1958, une coupé hardtop 1964, une coupé hardtop 1967, une coupé 2 portes 1972 et une édition spéciale 2002. Ma passion Thunderbir­d étant sans limites, j’ai bien l’intention de me procurer les deux modèles suivants : une décapotabl­e 1955 et une autre de 1961!

Ma voiture de rêve est sans contredit une icône des années trente : la Duesenberg SJ La Grande 1931. Rien de moins!

Si vous avez l’intention de rouler en carrosse ancien, je vous conseille de bien établir les limites de votre budget et, une fois la chose réglée, de vous laisser guider par votre passion vers des rêves réalisable­s. Il est évident que la restaurati­on d’une auto ancienne implique une somme qui variera en fonction des travaux à effectuer, mais, si vous disposez d’un garage et que vous avez les compétence­s nécessaire­s pour pouvoir tout faire vous-même, ce grand-oeuvre sera moins onéreux. Si vous optez pour une voiture en très bon état d’origine ou déjà complèteme­nt restaurée, vous devrez également mettre la main à la poche. Quoi qu’il en soit, de belles occasions d’achat dans ce domaine s’offrent encore à ceux et celles qui ont le temps et les moyens de réaliser leurs rêves les plus fous.

J’aimerais souligner ici qu’il est parfois plus intéressan­t d’acheter un modèle à restaurer venant du sud de la frontière, car il aura sûrement moins souffert des outrages de nos longs hivers québécois : la rouille, le sel et la gadoue!

Bonne route et au plaisir de se rencontrer au cours d’une saison 2021 sans pandémie!

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Carl Hamel

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