Le Magazine de l'Auto Ancienne
VACANCES DE L’ÉTÉ 1934
Voici un court texte qui a été écrit en avril 1934 par le journaliste de l’automobile Raymond Hurtubise à l’intention des lecteurs du journal La Patrie.
Je lisais l’autre jour dans la publicité d’une marque d’automobile de luxe : « De 5 à 55 milles à l’heure en prise directe! » Voilà une affirmation qui met en évidence les immenses progrès accomplis par les ingénieurs des transports modernes!
Je me souviens que, lorsque j’étais adolescent, nous étions heureux d’atteindre les 20 milles à l’heure avec la Ford T de mon grand-père!
Ce qui me conduit à vous parler de nos prochains trajets de vacances, qui peuvent maintenant se faire en train, en voiture ou en autobus. Les fauchés ou les sportifs opteront pour le vélo ou le cheval non « vaporisé ».
Avez-vous remarqué qu’au Québec, depuis une bonne dizaine d’années, des améliorations importantes ont été apportées au réseau routier et au service d’autobus interurbains? C’est que nos routes du Québec s’organisent tous les jours davantage, et tous les jours un peu mieux, pour nous rendre le voyage agréable, commode et économique.
Il n’en était pas ainsi autrefois. En 1915, les « autocars » étaient aussi confortables que les bogueys de nos aïeux! Et ne parlons pas ici des routes qui pour la plupart tenaient plus du sentier amélioré que d’une voie carrossable moderne et sécuritaire. Certains anciens autobus « gazaient » les passagers qui descendaient du véhicule en zigzaguant après avoir respiré les gaz d’échappement pendant plusieurs heures!
Maintenant, nos autobus modernes ont atteint le summum du luxe et du confort. Ils sont aussi silencieux qu’une voiture de promenade dont ils ne sont que les grands frères. Avec ces autobus de 24 ou même de 40 places, fermés comme une limousine, munis de bons porte-bagages, on est armé pour faire du grand tourisme dans des conditions à peu près parfaites.
Les voyages à la campagne que jalonnent de sympathiques petits villages bien proprets et charmants vous en mettent plein la vue. L’air qu’on y respire vaut mieux que tous les médicaments de la pharmacie! Le Québec a autant de visages qu’une jolie femme.
Aimons voyager chez nous au Québec et apprécions sa beauté autant que le font nos bons voisins américains.