Le Magazine de l'Auto Ancienne
CE QU’EN PENSAIT JACQUES DUVAL
Cette union représente tous les traits de la parfaite union franco-américaine.
Dans le cas de l’Alliance dont la période de gestation aura duré deux ans et demi, le développement a été assumé en majeure partie par Renault tandis que les ingénieurs d’American Motors se sont attardés à l’intégration du produit au marché nord-américain. En plus, AMC voit à l’assemblage de la voiture dans l’une de ses usines réaménagées à Kenosha, dans le Wisconsin.
Cette collaboration, disons-le tout de suite, a donné de forts beaux résultats tant au point de vue esthétique que technique et l’Alliance réunit harmonieusement le meilleur des deux mondes. La Renault Alliance s’attaque à une forte concurrence et bien qu’on puisse la comparer aux dimensions d’une Ford Escort, elle rejoint également des modèles comme La Volkswagen Rabbit, la Honda Civic 4 portes, la Mazda GLC, la Plymouth Horizon, la Datsun Sentra et la Chevrolet Chevette pour n’en nommer que quelques-uns. Le confort des sièges s’ajoute à un aménagement intérieur à propos duquel on peut difficilement trouver matière à critiquer. Le tableau de bord joliment dessiné se compose d’un bloc central où l’on retrouve une instrumentation bien en vue. La visibilité est très bonne dans toutes les directions et le dégagement pour la tête et les jambes est très satisfaisant pour un modèle de ce format.
Au volant, ceux qui n’ont jamais été attirés par les produits de ce constructeur seront, de toute évidence, agréablement surpris. La discrétion du moteur, combinée à une excellente insonorisation, fait de l’Alliance l’une des petites voitures les plus silencieuses sur le marché. Le moteur est d’une grande douceur et l’on peut simplement lui reprocher des performances très modestes, attribuables en partie à la faible puissance, mais aussi à une boîte de vitesses dont l’étagement a été dicté par l’économie. Un autre trait marquant de l’Alliance est de faire oublier totalement qu’il s’agit d’une traction avant. Le levier de vitesse est d’une précision peu commune, la direction ne laisse jamais filtrer le travail des roues motrices et la tenue de route ne montre aucune trace de sous-virage. Elle s’adapte aux plus mauvaises routes sans dévier de sa trajectoire, sans secousses inconfortables et sans que la carrosserie ne laisse de doutes sur sa solidité de construction.
Il faut bien admettre que l’Alliance Renault-AMC est un heureux mariage de raison et fort probablement l’une des meilleures petites voitures à traction avant sur le marché à l’heure actuelle. Puisse cette union nous donner de nombreux autres rejetons en aussi bonne santé !